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«Grave erreur» : la diplomatie russe réagit aux candidatures de la Finlande et de la Suède à l’OTAN

Les candidatures de la Suède et de la Finlande à l'OTAN constituent une «grave erreur» a jugé la diplomatie russe, selon qui le niveau de tension militaire va augmenter en conséquence. Pour Moscou, le bon sens est victime «d'idées fantasmatiques».

Le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Riabkov a mis en garde les chancelleries occidentales le 16 mai, au lendemain de l’annonce par la Finlande et la Suède de leurs candidatures à l’OTAN.

«Une nouvelle ère s'ouvre» : la Finlande va demander à adhérer à l'OTAN


«Une nouvelle ère s’ouvre» : la Finlande va demander à adhérer à l’OTAN

«Ils ne devraient avoir aucune illusion – à Bruxelles, à Washington et dans d’autres capitales des pays de l’OTAN – que nous allons simplement tolérer cela. C’est-à-dire que le niveau global de tension militaire augmentera et il y aura moins de prévisibilité dans ce domaine. Il est dommage que le bon sens devienne victime d’idées fantasmatiques sur ce qui devrait être fait dans la situation actuelle», a ainsi déclaré le diplomate, cité par RIA Novosti.

«C’est une autre erreur grave, lourde de conséquences. Eh bien, on n’y peut rien… C’est le niveau de ceux qui prennent aujourd’hui des décisions politiques dans les pays concernés», a encore déploré Sergueï Riabkov, qui a fait savoir que la réponse de la Russie «dépendra des conséquences pratiques de l’adhésion» des deux pays scandinaves à l’Alliance atlantique.

Le parti social-démocrate au pouvoir en Suède a donné son feu vert le 15 mai à une candidature à l’OTAN, ouvrant ainsi la voie à une demande d’adhésion par le gouvernement. Quelques heures auparavant, l’exécutif de la Finlande avait également annoncé sa volonté d’adhérer à l’organisation occidentale que Moscou considère comme une menace existentielle.

Concernant la démarche d’Helsinki, le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov avait souligné qu’une telle initiative constituerait «une violation directe de [ses] obligations juridiques internationales» en vertu du traité de paix de Paris de 1947 – qui empêche les parties de conclure des alliances ou de participer à des coalitions contre l’une d’entre elles –, ainsi que de l’accord de 1992 entre Moscou et Helsinki.

Russe pendant plus d’un siècle – principalement lors de la période du grand-duché qui s’est étendu de 1809 à 1917 –, et en conflit avec l’Union soviétique, notamment lors de la «guerre d’Hiver» en 1939-40, la Finlande partage aujourd’hui 1 300 kilomètres de frontières avec la Russie. Soumise à une forme de neutralité durant la Guerre froide, Helsinki avait adhéré à l’Union européenne et au Partenariat pour la Paix de l’OTAN après la chute de l’Union soviétique, mais était restée non membre de l’alliance.

La Finlande comme la Suède n’avaient jamais rejoint l’Alliance même au pic de la Guerre Froide et ce revirement survient dans la foulée de l’opération militaire russe en Ukraine, Moscou étant perçu comme une menace par les deux pays scandinaves.

De son côté, la Russie affirme que son opération militaire spéciale vise à «démilitariser» et «dénazifier» l’Ukraine et à porter secours aux Républiques autoproclamées du Donbass (reconnues par Moscou), dont les populations seraient menacées de «génocide». Débutée le 24 février, cette opération fait suite à l’échec des négociations entre Moscou et Washington concernant le statut de l’Ukraine, notamment de garanties de sa neutralité.




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