Une embarcation avec à son bord des centaines de migrants qui avaient lancé un signal de détresse en mer a accosté le 22 novembre dans un port de l'île grecque de Crète, ont annoncé les garde-côtes.
Selon la chaîne publique grecque ERT, 430 personnes à bord d’une embarcation qui a lancé un signal de détresse dans la nuit du 21 au 22 novembre ont été tractées par un bateau de pêche jusqu’au port de Paleochora, dans le sud-ouest de la Crète.
Quelque «400 à 500 personnes se trouvent à bord selon leurs propres déclarations», a déclaré une porte-parole des garde-côtes précisant que ces dernières avaient été remorquées jusqu’au port mais n’avaient pas encore débarquées.
Aucune indication n’a été fournie sur la nationalité de ces personnes. Les images de la chaîne ERT montraient essentiellement des hommes sur le pont d’un bateau manifestement vétuste et rouillé.
Les garde-côtes avaient été alertés dans la nuit du 21 au 22 novembre par un appel de détresse peu après minuit alors que des vents violents soufflaient sur cette zone à l’extrême sud-ouest de la Crète, la plus grande île de Grèce. Deux cargos, un pétrolier et deux bateaux de pêche italiens se trouvaient à proximité pour porter assistance, avaient-ils précisé.
Les passeurs de migrants changent d’itinéraire
En raison du renforcement des patrouilles des garde-côtes grecs et de l’agence européenne de surveillance des frontières Frontex dans l’est de la mer Egée, les passeurs de migrants empruntent désormais une route plus longue et plus périlleuse au sud de la Crète pour entrer dans l’Union européenne.
«Quatre-vingts pour cent des flux depuis la Turquie vont directement en Italie», avait déclaré la semaine dernière à la chaîne privée Skai TV le ministre grec des Migrations, Notis Mitarachi.
Le 11 octobre, au moins trente personnes étaient mortes dans deux naufrages au large des îles de Lesbos et de Cythère. Lors de ce dernier naufrage qui avait fait au moins huit morts, des dizaines de survivants, venus principalement d’Irak, d’Iran et d’Afghanistan, échoués au pied d’une falaise avaient été hissés avec un treuil par les secours.
Selon un sondage, près de 40% des Français considèrent les migrants comme une menace pour leur pays