La CGT a annoncé ce 8 février que la mobilisation contre la réforme des retraites se poursuivait sur une majorité de sites du groupe pétrolier, qui vient d'annoncer un nouveau bénéfice record de plus de 20 milliards d'euros.
Les grévistes de TotalEnergies ont reconduit, le 8 février au matin, le mouvement contre le projet gouvernemental de réforme des retraites dans la plupart des raffineries du groupe, selon des éléments fournis à l’AFP par la CGT.
Le syndicat dénombrait 100% de grévistes parmi les opérateurs des équipes du matin au dépôt de carburants de Flandres (Nord), près de Dunkerque, 80% à la raffinerie de Donges (Loire-Atlantique), 70% à la raffinerie de Feyzin (Rhône) et 56% à la raffinerie de Normandie. La direction estimait pour sa part que 46% de ces opérateurs étaient en grève ce matin, selon une moyenne établie pour l’ensemble de ses raffineries.
TotalEnergies annonce le meilleur bénéfice de son histoire
«On reconduit les mêmes modalités pour ce début de journée», a déclaré à l’AFP Eric Sellini, coordinateur CGT pour le groupe TotalEnergies, ce qui signifie que les expéditions de carburants des raffineries vers les dépôts de carburants sont suspendues.
Le mouvement, prévu pour les journées des 7 et 8 février, coïncide avec la publication des résultats du groupe ce même 8 février, ce dernier ayant annoncé le meilleur bénéfice de son histoire, qui s’établit à 20,5 milliards de dollars pour l’année 2022.
La CGT avait envisagé initialement un arrêt des raffineries et donc de la production de carburants, mais les salariés n’y étaient pas prêts et souhaitaient d’abord se «tester» sur une grève reconductible, avant de durcir éventuellement le mouvement. Une réunion «avec l’ensemble des syndicats CGT du pétrole», élargie notamment à la branche pharmaceutique, est prévue le 9 février afin d’essayer d’amplifier le mouvement à d’autres secteurs d’activité, a par ailleurs indiqué Eric Sellini.
Le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, a appelé, lors de la troisième journée d’action intersyndicale du 7 février, à des «grèves plus dures, plus nombreuses, plus massives, et reconductibles», face au gouvernement, qui affiche sa détermination à faire adopter cette réforme très contestée.
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