54 personnels suspendus en Guadeloupe en raison de leur non vaccination contre le Covid-19 ont finalement obtenu une rupture conventionnelle de leur contrat de travail, selon les autorités de l'île.
En Guadeloupe, 54 personnes, dont le contrat de travail avait été suspendu en raison de leur refus de se faire vacciner contre le Covid-19, sont allées jusqu’à la rupture conventionnelle, a appris le 10 mai l’AFP auprès des autorités.
Fin 2021, face à des violences urbaines aux Antilles françaises, cristallisées autour de l’obligation vaccinale des soignants, le gouvernement avait installé une médiation pour les personnels de santé non vaccinés et suspendus ceux qui le souhaitaient, en Guadeloupe et Martinique. Cette mesure dérogatoire n’a pas été appliqué nulle part ailleurs sur le territoire français. En Guadeloupe, sur les 17 500 personnes soumises à cette obligation vaccinale, 1 150 ont été suspendues, selon ce bilan des autorités.
«160 personnels suspendus ont demandé à bénéficier d’un accompagnement», a indiqué, le 10 mai, Florus Nestar, chargé de piloter ce dispositif dérogatoire dédié aux personnels ayant refusé l’obligation vaccinale contre le Covid-19 qui prenait fin en avril.
60 d’entre elles sont allées au bout de la médiation proposée par le gouvernement. Parmi elles, 54 personnes ont «exprimé le choix d’une rupture conventionnelle» et 6 ont souhaité entrer dans un parcours de «reconversion professionnelle», selon Florus Nestar. Les autres, une centaine, «n’ont pas exprimé leur choix» entre rupture de contrat à l’amiable ou formation. Du côté des professionnels qui exercent en libéral, «15 ont demandé un soutien en trésorerie et ont obtenu un avis favorable», a-t-il expliqué.
Le chiffre des soignants suspendus a pu être «évolutif», selon le comité, puisque que la vaccination ou test positif au Covid-19, puis un certificat de rétablissement permettait d’être réintégré dans son service.
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