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Mélenchon réclame des sanctions économiques contre le gouvernement israélien

À l’occasion d’une réunion publique à Rennes le 14 décembre, l’ancien candidat à la présidentielle Jean-Luc Mélenchon s’est prononcé en faveur de sanctions économiques contre Israël, en faisant un parallèle avec le conflit ukrainien. Le deux poids, deux mesures à l'égard de la Russie et d'Israël semble déranger le leader de La France insoumise.

«Il faut demander des sanctions économiques contre le gouvernement de l’État d’Israël» : le 14 décembre devant un millier de partisans réunis à Rennes (Bretagne) pour la promotion de son livre Faites mieux, le fondateur de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon a exhorté le pays à prendre des mesures contre l’État hébreu «de manière à ce qu’il revienne sur son attitude criminelle».

Une prise de position que l’ancien parlementaire explique en évoquant le conflit en Ukraine. Jean-Luc Mélenchon estime que si un tel dispositif a été élaboré contre Moscou, il devrait également être envisagé pour Tel-Aviv : «Il paraît que les sanctions économiques ramènent à la raison les violents, c’est bien ce qui a été fait contre la Russie», a-t-il fait valoir.

Des mesures répréhensives que Jean-Luc Mélenchon entend diriger contre le gouvernement au pouvoir et non contre les populations. Et de prendre une nouvelle fois le cas russe en exemple : «Les sanctions contre les Russes, la Russie, ne sont pas des sanctions contre le peuple russe, en tout cas on l’espère. De même les sanctions ne seraient pas des sanctions contre les Israéliens mais contre le gouvernement qui les conduit à ce massacre.»

Une prise de position qui a agacé un intervenant de la chaîne i24News, Pierre Rehov, qui l’a accusé «d’antisémitisme galopant», avant d’estimer qu’il n’avait «strictement aucune importance sur la scène internationale».

La Russie, elle, estime que les conflits d’Ukraine et de Gaza sont incomparables. Le 14 décembre, lors d’une conférence de presse de quatre heures, le président russe Vladimir Poutine a déclaré qu’il n’y avait «pas de comparaison [possible] entre ce qui se passe à Gaza et en Ukraine», citant le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, lequel a décrit Gaza comme le «plus grand cimetière d’enfants du monde». 

Un positionnement ambigu sur les sanctions

La position de Jean-Luc Mélenchon à l’égard des sanctions a été variable. Avant le conflit ukrainien le 22 février 2022, il avait prévenu sur BFMTV : «Aucune sanction n’a jamais marché avec les Russes.» Le 25 février, au lendemain de l’intervention russe en Ukraine, celui qui était alors candidat à la présidentielle avait répondu sur France Info à propos de son soutien aux sanctions : «C’est tout ce qu’il reste, alors il faut soutenir.» Mais «ça ne servira à rien, sinon à rendre la vie plus difficile peut être à certains Russes […] pas longtemps et en tout cas à nous en France», avait-il ajouté, faisant référence à la hausse des prix.  

La question d’hypothétiques sanctions à l’endroit d’Israël a été évoquée par Jean-Luc Mélenchon le même jour que l’adoption d’un 12e paquet de sanctions de l’Union européenne contre la Russie.

Moscou a régulièrement relativisé l’impact des sanctions occidentales à son encontre, faisant valoir l’échec de la politique d’isolement de la Russie et le renforcement de son économie. 

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