L’âge et la santé mentale de Joe Biden et de Donald Trump posent question. Il est temps d’imposer des restrictions sévères à la plus haute fonction du pays, estime le journaliste américain Robert Bridge.
Cet article a été initialement publié sur RT International par Robert Bridge, écrivain et journaliste américain. Il est l’auteur de «Minuit dans l’Empire américain», comment les entreprises et leurs serviteurs politiques détruisent le rêve américain.
Les électeurs américains sont de plus en plus nombreux à penser que ni le président Joe Biden, ni son rival potentiel aux élections générales Donald Trump, ne sont mentalement aptes à diriger la nation. Il est donc temps d’imposer des restrictions sévères à la plus haute fonction du pays.
À l’heure où le peuple américain a plus que jamais besoin d’un leadership fort et dynamique, il est contraint de choisir entre deux hommes politiques dont l’âge cumulé est de 158 ans. Biden, qui est déjà le président le plus âgé de l’histoire des États-Unis, a 81 ans et en aura 86 s’il effectue un second mandat. Trump, le probable candidat républicain à l’élection présidentielle de cette année, aura 78 ans en juin.
Selon un sondage de l’université Quinnipiac publié cette semaine, 64% des personnes interrogées ont indiqué que Joe Biden, l’homme qui gère la valise nucléaire, entre autres tâches redoutables/colossales, était mentalement inapte à un nouveau mandat, tandis que 51% des électeurs ont exprimé la même opinion au sujet de Donald Trump.
Les résultats choquants du sondage ont été publiés peu après que le conseiller spécial Robert Hur, qui préside une affaire visant à déterminer si le président américain a mal géré des documents classifiés, a décrit Biden comme «un homme compatissant, bien intentionné, âgé et doté d’une mauvaise mémoire».
L’équipe juridique de Biden a qualifié cette description du commandant en chef des États-Unis d’«inappropriée».
«Je suis bien intentionné, je suis un homme âgé et je sais ce que je fais», a déclaré Biden lors d’une conférence de presse animée à la Maison Blanche. «Ma mémoire est bonne», a-t-il ajouté.
Et pourtant, l’évolution de la situation laisse penser le contraire.
Innombrables confusions
Après avoir plaidé en faveur de son état cognitif, le dirigeant perturbé a apparemment confondu la crise à la frontière américaine avec une des crises au Moyen-Orient, en appelant le président égyptien Abdel Fattah Al-Sissi le «président mexicain».
«Comme vous le savez, au départ, le président du Mexique Sissi ne voulait pas ouvrir la porte pour permettre à l’aide humanitaire d’entrer [à Gaza]. Je lui ai parlé. Je l’ai convaincu d’ouvrir la porte», a déclaré le président américain.
Si Biden espérait atténuer les inquiétudes des électeurs quant à son âge et à son état mental, il a échoué lamentablement.
Depuis lors, l’âge de Biden et ses mésaventures ont été plus que jamais dans le collimateur, et plusieurs incidents de ce type se sont effectivement produits au cours des semaines suivantes, notamment quand Biden a trébuché – non pas une mais deux fois – en montant à bord de son avion pour un vol vers la Californie, ou qu’il a confondu Gaza et l’Ukraine lors de l’annonce du récent largage d’aide humanitaire.
Les élus républicains exigent un test cognitif
À neuf mois de l’élection présidentielle américaine, 84 républicains de la Chambre des représentants ont rédigé une lettre ouverte exigeant que Biden se soumette à un test cognitif pour prouver son aptitude mentale, sous peine d’être destitué en vertu du 25e amendement. Au même moment, le docteur John Gartner, expert renommé en santé mentale, a confié dans une interview à Salon que si Biden ne faisait que «vieillir», l’ancien président Trump, lui, était «dangereusement dément».
Pour une raison ou une autre, c’est dans la jungle de la politique américaine que les gens résistent le plus à la tentation de la retraite. En effet, malgré la réputation trompeuse des États-Unis d’être une nation jeune et dynamique, ce n’est pas le cas dans le domaine politique, où 105 législateurs ont plus de 70 ans. L’âge médian des députés est de 57,9 ans et celui des sénateurs de 65,3 ans, ce qui en fait l’un des corps législatifs les plus âgés du monde libre. Pourtant, aucune de ces personnes vieillissantes n’est tenue de prouver qu’elle est toujours apte à exercer ses fonctions.
Il est à noter que sur les 46 personnes ayant occupé le poste de commandant en chef depuis l’élection de George Washington le 30 avril 1789, il a fallu attendre celle de Dwight D. Eisenhower le 20 janvier 1953 pour voir dans le Bureau ovale le tout premier président américain ayant franchi l’âge de 70 ans. Et de justesse. Eisenhower, élu pour la première fois à ses 62 ans, a quitté ses fonctions à 70 ans et 98 jours.
La même règle que pour les automobilistes ?
Les pères fondateurs ont été assez sagaces pour fixer un âge minimum pour l’exercice des fonctions politiques, mais ils n’ont pas fait la même chose pour l’âge maximum, probablement parce qu’à l’époque, peu de gens parvenaient à franchir la barre des 80 voire 70 ans. Maintenant que de nombreux Américains peuvent espérer vivre longtemps, le gouvernement américain s’est transformé en une gérontocratie, avec tous les risques et les embarras que cela engendre.
Comment remédier à cette situation ? Une des solutions consisterait à imposer les mêmes procédures que celles prescrites aux automobilistes par une trentaine d’États américains, à savoir des tests supplémentaires après avoir atteint un âge avancé. Après tout, il va sans dire que conduire une nation n’est pas une activité moins sérieuse que conduire un véhicule.
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