Les chars américains Abrams livrés à Kiev «brûleront», a promis ce 26 septembre le Kremlin, assurant que leur arrivée sur le champ de bataille «ne changerait pas le rapport de forces» entre les armées russe et ukrainienne.
«Les chars Abrams sont des armes sérieuses», a indiqué le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, ce 26 septembre, avant néanmoins d’ajouter : «Ils brûleront aussi.» Vladimir Poutine avait en effet déclaré «ils brûleront», au moment de la livraison des premiers chars Leopard à l’Ukraine.
«Tout cela ne peut en aucun cas affecter l’essence de l’opération militaire spéciale», pas plus que «son résultat», a assuré Dmitri Peskov. Et d’ajouter : «Il n’y a pas […] un type d’arme qui puisse changer le rapport de forces sur le champ de bataille.»
Selon lui, à travers ces nouvelles livraisons à Kiev, «les Américains continuent d’accroître leur implication directe dans ce conflit», mais l’armée russe réussit toutefois à «contrer» les attaques de l’armée ukrainienne.
31 chars Abrams équipés de munitions à uranium appauvri
«Des Abrams sont déjà en Ukraine et se préparent à renforcer nos brigades», avait déclaré Volodymyr Zelensky sur Telegram le 25 septembre, sans autre précision. La livraison de ces chars à Kiev avait été annoncée la semaine précédente par le président américain Joe Biden à l’occasion d’une visite à la Maison Blanche de son homologue ukrainien.
Les Etats-Unis ont promis en tout 31 chars Abrams à l’Ukraine, équipés de munitions à uranium appauvri de 120 mm.
Les forces de Kiev ont lancé en juin dernier une contre-offensive, mais les troupes de Moscou s’appuient sur de puissantes lignes fortifiées, faites de vastes champs de mines, de tranchées et de pièges antichars difficiles à percer. A ce stade, l’armée ukrainienne n’a ainsi pu reprendre qu’une poignée de villages.
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