La commission culture du Sénat a remis son rapport pour déterminer les responsabilités après les incidents survenus en marge de la Ligue des champions. Les décisions prises par la préfecture de police de Paris sont entre autres pointées du doigt.
Le sénateur Laurent Lafon, président de la commission culture, a évoqué le 13 juillet «un enchaînement de dysfonctionnements» pour expliquer les incidents au stade de France en marge de la finale de la Ligue des champions le 28 mai, évoquant des «défaillances» aussi bien «dans l’exécution» que dans la «préparation» de l’événement.
Laurent Lafon sur les événements du Stade de France : «Il y a eu des défaillances lors de la préparation» pic.twitter.com/PD7qwryfvI
— CNEWS (@CNEWS) July 13, 2022
«Chacun était dans son couloir sans qu’il y ait une véritable coordination», a également relevé le sénateur lors d’un point-presse, en présentant le rapport sénatorial sur cette soirée. Pour Laurent Lafon, si «la gestion de la billetterie a été inadaptée [elle] ne peut en aucun cas être considérée comme la cause unique ou comme la cause des incidents».
Incriminés par Gérald Darmanin, les supporteurs de Liverpool exemptés de toute responsabilité
Par ailleurs, il a souligné que les incidents n’étaient pas liés à la présence des supporteurs britanniques «autour du stade». «Ce n’est pas parce qu’il y avait des supporteurs de Liverpool qui ont accompagné leur équipe que ça s’est mal passé», a ainsi assuré Laurent Lafon.
Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, qui avait rapidement incriminé les supporteurs anglais de Liverpool avant de présenter ses excuses pour les dysfonctionnements, avait affirmé lors de son audition devant les sénateurs que près de «35 000» supporteurs munis de billets falsifiés ou sans billets s’étaient présentés ce soir-là au Stade de France. «Plusieurs billets ont été dupliqués des centaines de fois», avait-il ajouté.
«Cet échec tient aux décisions prises par la préfecture de police de Paris», a souligné François-Noël Buffet, le président LR de la commission des Lois lors de ce point presse. Sur ce même plan sécuritaire, comme le relève Le Figaro, les rapporteurs estiment que «les effectifs destinés à lutter contre la délinquance étaient donc sous-dimensionnés et n’ont pas été abondés de manière suffisante».
Pour éviter une réédition de ces incidents, le rapport préconise une quinzaine de mesures dont celle d’«imposer aux opérateurs» de conserver les images de vidéosurveillance «pendant la durée légale d’un mois» ou encore de «rendre obligatoire le recours à des billets infalsifiables».
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