Alors que les États-Unis et le Royaume-Uni ont participé activement à la défense de l'État hébreu face aux frappes iraniennes, Washington et Londres ont fait savoir qu'ils ne s'impliqueraient pas de la même manière en Ukraine. Un positionnement qui a provoqué l'ire de Kiev.
«Regardez : différents conflits, différents espaces aériens, différentes situations de menace.» Lors de sa conférence de presse le 15 avril, John Kirby le porte-parole de la Maison Blanche pour la sécurité nationale, a tenu à clarifier le rôle des États-Unis dans les conflits ukrainiens et israéliens.
Des propos qui interviennent après les critiques du président ukrainien Volodymyr Zelensky qui, le 14 avril, a souligné l’intervention militaire américaine et britannique pour abattre les drones et missiles iraniens ayant visé l’État hébreu le 13 avril, alors que ses alliés restent selon lui passifs face à la pression russe dans le Donbass.
C’est un journaliste de Voice of America qui a demandé à John Kirby si cette tactique pouvait être utilisée en Ukraine. «Je savais que cette question allait être posée», a répondu le porte-parole en soupirant. «[Le président Joe Biden] a clairement indiqué dès le début [des hostilités en Ukraine] que les États-Unis ne seraient pas impliqués dans ce conflit dans un rôle de combat», a-t-il insisté.
Kiev envie Israël, mais a quand même touché 230 milliards de dollars
Même son de cloche du côté de Londres. Lors d’une interview sur la chaîne britannique LBC, le chef de la diplomatie David Cameron a lancé : «En fait, mettre les forces de l’OTAN directement en conflit avec les forces russes – je pense que ce serait une escalade dangereuse.» Au lieu que «des avions occidentaux survolant [son] ciel tentent d’abattre des objets», l’Ukraine a plutôt besoin de systèmes de défense aérienne, a-t-il encore suggéré.
«La puissance aérienne moderne prouve son efficacité, les systèmes de défense aérienne modernes sont capables de protéger des vies – cela a été démontré au Moyen-Orient», avait encore regretté Volodymyr Zelensky. «Le monde entier voit ce qu’est une véritable défense. Cela semble réalisable», a-t-il souligné, tout en déplorant une nouvelle fois le blocage au Congrès américain de l’aide de 60 milliards de dollars promise à l’Ukraine par l’administration Biden.
Pour l’heure, Kiev a reçu près de 230 milliards de dollars d’aide militaire, humanitaire et financière occidentale. Moscou, de son côté, affirme qu’aucune aide militaire occidentale ne modifierait le cours du conflit.
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