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Irak : l’ambassade américaine visée par des tirs de roquettes

Au moins trois roquettes visant l'ambassade américaine dans la Zone verte de Bagdad ont été tirées le 8 décembre à l'aube, avant de tomber aux abords de ce quartier sécurisé abritant institutions gouvernementales et représentations diplomatiques, a rapporté un responsable sécuritaire irakien.

Les portraits du commandant iranien Qasem Soleimani et du commandant irakien Abu Mahdi al-Muhandis (à gauche) lors d'une cérémonie à Téhéran, le 3 janvier 2023, pour commémorer le troisième anniversaire de leur assassinat par une frappe américaine à Bagdad (photo d’illustration).

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Le 8 décembre aux environs de 04H20, heure locale, «trois roquettes Katioucha qui visaient l’ambassade américaine sont tombées à proximité de la Zone verte, près du fleuve» Tigre qui longe le quartier, a précisé à l’AFP un responsable sécuritaire irakien, s’exprimant sous couvert de l’anonymat.

L’attaque n’a pas été revendiquée dans l’immédiat. C’est la première rapportée contre l’ambassade américaine à Bagdad depuis que des groupes armés pro-Iran ont commencé à lancer à la mi-octobre des tirs de roquettes ou des frappes de drones contre les soldats américains ou les forces de la coalition internationale antidjihadiste en Irak ou en Syrie voisine.

Ces attaques viennent illustrer le risque d’escalade et les répercussions régionales de la guerre qui oppose depuis deux mois Israël au mouvement islamiste palestinien Hamas dans la bande de Gaza.

Interrogé par l’AFP, un responsable militaire américain a confirmé le déclenchement d’alarmes et de «probables bruits d’impacts entendus» aux abords de l’ambassade américaine à Bagdad et de la base Union III, abritant des troupes de la coalition internationale antidjihadiste dans la Zone verte.

S’exprimant sous le couvert de l’anonymat, cette source a indiqué attendre «des informations officielles sur la nature de l’attaque». «Nous attendons toujours les rapports officiels concernant de potentielles victimes et dommages aux infrastructures, s’il y en a», a précisé le responsable militaire américain.

78 attaques depuis le 17 octobre

Les factions armées pro-Iran justifient leurs attaques en pointant du doigt le soutien apporté par Washington à Israël. Et en représailles le Pentagone a effectué plusieurs frappes contre des combattants en Irak mais aussi en Syrie contre des sites liés à l’Iran.

La plupart des attaques ont été revendiquées par la «Résistance islamique en Irak», nébuleuse formée par des groupes affiliés au Hachd al-Chaabi, coalition d’anciens paramilitaires majoritairement chiites et parrainés par l’Etat irakien depuis 2014 et le deuxième conflit civil dans le pays.

Au total, Washington a recensé au moins 78 attaques menées depuis le 17 octobre contre ses troupes en Irak et en Syrie, dix jours après le début de la guerre entre Israël et le Hamas.

Washington a confirmé plusieurs frappes en Irak, la dernière en date le 3 décembre dans la province de Kirkouk (nord). La coalition antidjihadiste avait alors mené une frappe «d’auto-défense» contre «cinq combattants qui s’apprêtaient à lancer un drone d’attaque», selon un communiqué du Commandement militaire américain au Moyen-Orient, Centcom.

Les cinq combattants avaient été tués et le groupe Al-Noujaba, une faction du Hachd al-Chaabi, avait publié leurs portraits et organisé des funérailles à Bagdad.

 

Irak : Bagdad condamne les frappes américaines ayant tué cinq combattants pro-iraniens sur son territoire

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