En pleine crise politique entre factions rivales, la Zone verte de Bagdad a été touchée par trois roquettes dont une à proximité du Parlement qui était en séance. L'attaque a fait sept blessés parmi les forces de l'ordre.
Trois roquettes sont tombées le 28 septembre sur la Zone verte dans la capitale irakienne faisant sept blessés parmi les forces de l’ordre, selon un communiqué des services de sécurité. «Une roquette est tombée devant le bâtiment du Parlement», a précisé le communiqué d’une cellule conjointe des forces de sécurité.
Le Parlement tenait alors une séance durant laquelle 222 députés, sur les 235 réunis, ont voté contre la démission du président du Parlement, l’influent Mohamed al-Halboussi. «Le nombre de blessés parmi les forces de sécurité est monté à sept», a en outre précisé cette cellule, après avoir donné un premier bilan de quatre blessés, dont un officier. Aucune information n’a été donnée dans l’immédiat sur les auteurs des tirs.
🇮🇶 Irak: 3 roquettes sont tombées sur la Zone verte à Bagdad faisant sept blessés parmi les forces de l'ordre lors de heurts avec les partisans du leader chiite Moqtada Sadr, au moment même où le Parlement tenait sa première séance en deux mois #AFP#AFPTV⤵️ pic.twitter.com/pVADcU5zBz
— Agence France-Presse (@afpfr) September 28, 2022
Les trois roquettes sont tombées sur différents secteurs de la Zone verte, un quartier abritant ambassades occidentales et institutions gouvernementales qui est souvent pris pour cible par des tirs de roquettes, ou parfois assailli par des manifestants en colère.
Une crise politique insoluble
L’Irak est plongé depuis plusieurs mois dans une grave crise politique qui dégénère parfois en violences. L’impasse est totale, tandis que les barons de la politique s’affrontent depuis les législatives d’octobre 2021 sur le nom du prochain Premier ministre et son mode de désignation.
L’influent chef chiite Moqtada Sadr réclame une dissolution immédiate du Parlement et des législatives anticipées. En face, le Cadre de coordination, alliance regroupant des factions chiites pro-iraniennes, veut la mise en place d’un gouvernement avant tout scrutin.
Le 29 août, les tensions avaient culminé lorsque des partisans de Sadr avaient affronté l’armée et des hommes du Hachd al-Chaabi, d’ex-paramilitaires pro-Iran intégrés aux troupes régulières, et qui sont politiquement opposés aux sadristes. Plus de 30 partisans sadristes sont morts dans ces combats.
Des centaines de partisans de Moqtada Sadr ont manifesté sur une place du centre de Bagdad, dénonçant la tenue de cette séance parlementaire, la première organisée depuis les violences du 29 août. Et depuis un sit-in des sadristes brièvement installé fin juillet dans l’enceinte du Parlement.
La démission de Moqtada al-Sadr plonge l’Irak dans l’inconnu