Les Gardiens de la révolution iraniens ont lancé plusieurs missiles sur une cible factice représentant la base aérienne israélienne de Palmachim, où sont stationnés des F-35. Téhéran a également affirmé que les États-Unis ne seraient pas en mesure de venir à bout des capacités défensives iraniennes.
Alors que les tensions entre les États-Unis et l’Iran ne faiblissent pas au Moyen-Orient, les Gardiens de la révolution ont annoncé avoir scénarisé une attaque sur une base israélienne le 13 février.
Selon l’agence iranienne Tasnim, à l’occasion de la journée des Pasdarans (le 13 février), un jour célébrant aussi l’avènement de la République islamique iranienne, les Gardiens de la révolution ont lancé une salve de missiles ballistiques Emad et Qadr, dotés d’ogives explosives améliorées, sur une cible factice représentant la base aérienne israélienne de Palmachim, au sud-ouest de Tel-Aviv. Toujours selon la même source, la nouvelle version du missile Emad «a atteint la cible fictive à une distance de 1 700 kilomètres avec une marge d’erreur inférieure à quatre mètres».
Cette base de l’État hébreu abrite notamment les principaux avions de combat F-35 d’Israël, élément clé de ses forces aériennes dans ses frappes contre l’enclave gazaouie. Cet exercice militaire iranien intervient quelques jours après les propos de Benjamin Netanyahou sur sa volonté de frapper directement l’Iran, note le média I24.
Le général Amir Ali Hajizadeh, commandant de la Force aérospatiale du CGRI, a affirmé ce 15 février que «l’armée terroriste américaine» ne faisait pas le poids face aux capacités défensives de l’Iran, précisant que l’époque où les canons iraniens «dans la guerre contre le régime Baas [l’Irak de Saddam Hussein] ne visaient que dans un rayon de 27 kilomètres» était révolue. «Nous sommes parmi les plus grandes puissances mondiales dans les domaines de la défense, des missiles et des drones», a encore assuré le militaire iranien.
La région retient son souffle
Au quatre coins du Moyen-Orient, les tensions s’accumulent. En mer Rouge, les Houthis continuent de cibler des navires commerciaux en solidarité avec Gaza, la coalition américano-britannique bombardant les infrastructures militaires des rebelles yéménites. Les milices pro-iraniennes en Irak et en Syrie ciblent régulièrement les bases américaines dans la région, Washington menant des frappes en représailles après la mort de trois soldats en Jordanie le 29 janvier.
Malgré la pression de la communauté internationale, Benjamin Netanyahou a annoncé le 14 février sur la plateforme X (ex-Twitter) «une action puissante» sur Rafah après le départ des civils. L’Égypte s’inquiète des conséquences désastreuses d’une opération israélienne dans ce secteur et du déplacement des Gazaouis.
Par ailleurs, le Sud-Liban est en proie à des accrochages quotidiens entre l’armée israélienne et le Hezbollah, Tsahal y ayant mené des frappes aériennes le 14 février.
À Damas, les diplomaties iranienne et syrienne affichent leur entente face au conflit à Gaza