Un ex-sapeur-pompier volontaire, suspecté d'être à l'origine de plusieurs incendies survenus ce mois d'août en Isère, a été écroué. Placé en détention provisoire, il nie les faits qui lui sont reprochés.
Le parquet de Grenoble a fait savoir ce 25 août qu’un ex-combattant du feu volontaire, âgé de 35 ans, avait été écroué en raison de soupçons selon lesquels il serait à l’origine de plusieurs incendies déclarés le même mois dans la commune de Vif (Isère).
Son placement en détention provisoire le 23 août fait suite à sa mise en examen pour «destruction par incendie de bois, forêt, landes, maquis ou plantation d’autrui pouvant causer un dommage aux personnes», a détaillé le procureur de la République de Grenoble Eric Vaillant, dans un message à la presse.
Ces faits, revêtant une qualification criminelle, sont punis d’une peine de 15 ans de réclusion criminelle. Le pyromane présumé, qui «nie les faits», est soupçonné d’avoir déclenché plusieurs incendies à Vif les 4, 11 et 21 août. L’enquête a été menée par les gendarmes de la brigade de recherches de la gendarmerie de Grenoble.
Plusieurs cas de pompiers pyromanes
Le feu le plus significatif a concerné 20 hectares de végétation sur la montagne du Petit Brion et menaçait une zone habitée. Environ 80 sapeurs-pompiers avaient été mobilisés.
Le service départemental d’incendie et de secours de l’Isère a assuré que le suspect était resté «très peu de temps sapeur-pompier volontaire [dans] ses effectifs». Un autre ancien pompier volontaire soupçonné d’être l’auteur de deux départs de feu début août dans l’Hérault a également été placé en détention provisoire pour incendies volontaires.
Fin juillet, toujours dans l’Hérault, un sapeur-forestier, également pompier volontaire, avait reconnu en garde à vue être l’auteur de plusieurs incendies, expliquant ses actes par la poussée d’adrénaline qu’ils provoquaient et un besoin de «reconnaissance sociale».
Un comportement qu’a confirmé en juillet le psychiatre Pierre Lamothe, spécialiste en criminologie : «Pour les pompiers pyromanes, il y a souvent un besoin de se sentir indispensable. On se crée la possibilité d’être un sauveur, on devient un héros en quelques heures», confiait-il à l’AFP.
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