Des attaques armées ont fait au moins cinq morts le 29 mars dans une banlieue de Tel-Aviv, en Israël. La police a confirmé avoir abattu l'assaillant. C'est la troisième attaque meurtrière dans le pays en une semaine.
Au moins cinq personnes ont été tuées le 29 mars dans des attaques armées en banlieue de la métropole israélienne de Tel-Aviv, ont indiqué les services de secours. La police a affirmé avoir abattu l’assaillant sans en révéler l’identité. Il s’agit de la troisième attaque en Israël en une semaine.
«Nous avons malheureusement constaté la mort de cinq personnes», a déclaré à la chaîne Kan, Elie Bin, directeur de la Magen David Adom, l’équivalent israélien de la Croix-Rouge. En soirée, des résidents de Bnei Brak, ville ultra-orthodoxe en banlieue de Tel-Aviv, puis de la localité voisine de Ramat Gan ont fait état d’un homme circulant en voiture et ouvrant le feu sur des passants.
La police israélienne a confirmé le bilan de ces attaques, indiquant plus tard que l’assaillant avait été abattu par les forces de l’ordre qui quadrillaient ces secteurs. L’attaque n’a pas été revendiquée dans l’immédiat.
Le Premier ministre israélien Naftali Bennett a annoncé réunir dans la soirée du 29 mars de hauts responsables sécuritaires pour faire le point sur la situation.
Le président palestinien Mahmoud Abbas a, quant à lui, condamné les attaques. «Le meurtre de civils palestiniens et israéliens ne fait qu’aggraver davantage la situation alors que nous nous efforçons tous d’atteindre la stabilité», a-t-il déclaré dans un communiqué transmis par l’agence officielle palestinienne Wafa.
Trois attaques meurtrières en moins d’une semaine
Le 27 mars, à Hadera, dans le nord d’Israël, deux policiers, dont une Franco-Israélienne, ont été tués dans une fusillade revendiquée par l’organisation djihadiste Daesh. Les assaillants, identifiés par la police comme des agents arabes israéliens de Daesh, ont été abattus.
Le 22 mars, à Beersheva (sud), quatre Israéliens –deux hommes et deux femmes – ont été tués dans une attaque au couteau et à la voiture-bélier perpétrée par un homme inspiré de l’idéologie du groupe EI. L’assaillant, qui est mort, était un enseignant condamné en 2016 à quatre ans de prison pour avoir planifié de se rendre en Syrie afin de combattre au sein de Daesh et pour des prêches faisant son apologie.
Après l’attaque à Hadera le 27 mars, les mouvements islamistes armés palestiniens du Hamas et du Djihad islamique ont salué une «opération héroïque». Le Hamas, groupe au pouvoir dans la bande de Gaza, a estimé qu’il s’agissait d’une «réponse naturelle et légitime à l’occupation» et aux «crimes» d’Israël.
Ces attaques surviennent alors que des rencontres se multiplient pour tenter d’atténuer les tensions à l’approche du ramadan, mois de jeûne musulman qui doit débuter en fin de semaine. En 2021, des heurts entre forces israéliennes et manifestants palestiniens pendant le ramadan à Jérusalem, notamment sur l’esplanade des Mosquées, avaient mené à une guerre meurtrière de 11 jours entre le Hamas, au pouvoir à Gaza, et l’armée israélienne.
Israël : une attaque au couteau et à la voiture-Bélier fait quatre morts