Des tirs de roquettes depuis le Liban, qui n'ont été revendiqués ni par le Hezbollah ni par des mouvements pro-palestiniens, ont visé le nord d'Israël. En représailles, Tsahal a bombardé le sud-Liban.
Israël a bombardé le sud du Liban après avoir été la cible de roquettes tirées depuis cette région le 6 avril, a annoncé l’Agence nationale d’information (ANI, agence publique), sans faire état de victimes.
Selon l’ANI, l’artillerie israélienne a tiré «plusieurs obus depuis ses positions à la frontière» sur les abords de deux villages du sud du Liban, après le lancement de «plusieurs roquettes de type Katioucha» sur Israël.
Personne n’a revendiqué ces tirs de roquette dans l’immédiat.
Un habitant de l’un des deux villages a déclaré à l’AFP avoir «entendu plus d’une quinzaine de roquettes être tirées depuis les abords du village», avant que l’armée israélienne ne réplique en bombardant le secteur.
Des tirs en réaction à la situation à Jérusalem ?
Cet échange de tirs survient dans un contexte marqué par de récentes violences dans la mosquée al-Aqsa de Jérusalem, lorsque la police israélienne est intervenue dans la nuit du 4 au 5 avril pour déloger violemment des fidèles palestiniens.
Après cet incident au cœur du troisième lieu saint de l’islam, en pleine saison de fêtes religieuses, les condamnations internationales se sont multipliées. Et le Hezbollah, mouvement islamiste libanais proche de l’Iran, disposant d’une grande influence dans le sud du Liban et d’une puissante branche armée, a annoncé soutenir «toutes les mesures» que prendraient les organisations palestiniennes contre Israël, après les violences à al-Aqsa.
Le dernier incident entre le Liban et Israël remonte au 25 avril 2022, lorsqu’une roquette a été tirée depuis le sud du Liban vers le nord de l’Etat hébreu, entraînant des tirs de représailles israéliens en direction du «point de lancement», selon l’armée israélienne.
Le Hezbollah, bête noire d’Israël, entretient de bonnes relations avec le mouvement palestinien Hamas, au pouvoir à Gaza, et avec le Jihad islamique palestinien. En 2006, la dernière grande confrontation entre Israël et le parti chiite avait fait plus de 1 200 morts côté libanais, en majorité des civils, et 160 côté israélien, en majorité des militaires.
Après différents conflits, Israël et le Liban demeurent techniquement en état de guerre et la Force intérimaire des Nations unies (Finul) est déployée dans le sud du Liban pour faire tampon entre les deux pays.
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