Itamar Ben Gvir, le ministre israélien de la Sécurité nationale, a proposé ce 20 novembre un projet de loi sur la peine capitale pour les «terroristes» coupables d'avoir tué des Israéliens. Il espère obtenir le soutien de la Knesset. L'élu de la droite radicale est notamment connu pour ses provocations incendiaires à l'égard des Palestiniens.
Le ministre israélien de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir a proposé ce 20 novembre un projet de loi pour autoriser le recours à la peine de mort contre les «terroristes» jugés coupables d’avoir tué des citoyens israéliens. Dans un message publié sur la plateforme X (ex-Twitter) le 18 novembre, le ministre controversé de la droite radicale espère que «tous les membres de la Knesset [Parlement israélien]» soutiendront ce projet de loi.
La peine de mort pour meurtre a été abolie en Israël en 1954. La dernière exécution a eu lieu en 1962, lorsqu’Adolf Eichmann, l’un des architectes de l’Holocauste, a été pendu pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité. L’une des têtes pensantes de l’idéologie nazie avait été retrouvée par un commando du Mossad en 1960 en Argentine. Une traque qui avait duré plusieurs années. L’Etat hébreu a conservé la peine capitale pour crime contre l’humanité et trahison, mais aucune poursuite en ce sens n’y a été engagée depuis 1990.
Un ministre controversé
La proposition d’Itamar Ben Gvir avait déjà été présentée à la Knesset en mars dernier contre les personnes reconnues coupables de meurtres motivés par la haine des citoyens israéliens. Le projet de loi avait alors été approuvé en lecture préliminaire, rapporte The Times of Israel.
Le ministre Itamar Ben Gvir est connu notamment pour ses provocations verbales contre les Palestiniens. Outre ses déplacements sur l’esplanade des Mosquées qui avaient provoqué l’ire de la communauté musulmane, il avait notamment suggéré en août 2023 que le droit des Israéliens de se déplacer librement sur les routes de Cisjordanie primait sur celui des Arabes. Des propos que même Washington avait condamnés.
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