Sous réserve de certaines conditions, l'Etat hébreu a accepté que l'Egypte ouvre le poste-frontière de Rafah pour acheminer de l'aide humanitaire. «Tout approvisionnement qui arrivera au Hamas sera neutralisé», a prévenu le bureau de Benjamin Netanyahou.
Israël a annoncé ce 18 octobre autoriser l’entrée d’aide humanitaire dans la bande de Gaza depuis l’Egypte, alors qu’il impose un strict siège au territoire palestinien pilonné sans relâche depuis l’attaque sanglante du Hamas le 7 octobre.
«Israël n’empêchera pas l’aide humanitaire depuis l’Egypte tant qu’il s’agit de nourriture, d’eau et de médicaments pour la population civile dans le sud de la bande de Gaza», a indiqué un communiqué du bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou. «Tout approvisionnement qui arrivera au Hamas sera neutralisé.»
Le texte précise qu’Israël n’autorisera toutefois aucune aide humanitaire à partir de son sol vers le territoire de Gaza, contrôlé par le Hamas, sans libération des otages qui y sont retenus depuis le 7 octobre.
Lors d’une visite ce 18 octobre à Tel-Aviv, où il a notamment rencontré le Premier ministre Benjamin Netanyahou, le président américain Joe Biden a estimé que la libération des otages, dont le nombre est estimé à 199 par les autorités israéliennes, était la «plus haute priorité».
Le Hamas affirme qu’entre «200 et 250» otages sont détenus dans la bande de Gaza et que 22 des personnes enlevées ont été tuées dans des frappes israéliennes.
Joe Biden a précisé qu’Israël avait approuvé l’entrée d’aide dans Gaza via l’Egypte «au plus vite». Il a ajouté que les Etats-Unis travaillaient avec leurs partenaires pour que «les camions passent la frontière le plus tôt possible».
Washington débloque une enveloppe pour soutenir Israël
Joe Biden a soutenu la thèse israélienne d’un tir raté du Jihad islamique, au lendemain de la frappe sur l’hôpital de Gaza.
Le président américain a également annoncé qu’il demanderait «cette semaine» au Congrès une aide «sans précédent» pour l’allié israélien, a qui il a demandé de ne pas répéter les «erreurs» faites par les Etats-Unis après les attentats du 11 septembre 2001, motivées par la «colère».
«Je vous avertis au moment où vous ressentez cette rage : ne vous faites pas consommer par elle. Après le 11 septembre, nous étions enragés aux Etats-Unis. Alors que nous réclamions justice et avons eu justice, nous avons également fait des erreurs», a admis le président américain.
Joe Biden a affirmé que la guerre actuelle, déclenchée par l’attaque du Hamas et qui a fait des milliers de morts, renforçait sa «détermination» en faveur d’une solution à deux Etats, israélien et palestinien.
Ces dernières semaines, le Kremlin a reproché aux Etats-Unis de ne pas avoir œuvré en ce sens et pointé l’échec de Washington au Moyen-Orient. «Malheureusement», a regretté Vladimir Poutine le 10 octobre, les Etats-Unis «ont refusé de chercher un compromis qui puisse satisfaire les deux parties […] Les intérêts du peuple palestinien n’ont pas été respectés».
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