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Yémen : le Pentagone annonce de nouvelles frappes américaines et britanniques contre les Houthis

Les États-Unis et la Grande-Bretagne ont mené ce 24 février des frappes visant 18 cibles houthies dans huit sites distincts au Yémen, en réponse aux attaques menées par les rebelles yéménites contre les navires en mer Rouge, a annoncé le Pentagone.

Le Commandement militaire des États-Unis pour le Moyen-Orient (Centcom) a annoncé ce 24 février avoir mené, conjointement avec la Grande-Bretagne, une nouvelle série de frappes visant «18 cibles» houthies dans huit sites distincts au Yémen. Des frappes se voulant une réponse aux attaques menées par les rebelles yéménites contre les navires en mer Rouge.

Ces raids aériens conjoints au Yémen ont été réalisés avec d’autres pays ayant apporté leur soutien à l’opération: le Canada, l’Australie, Bahreïn, le Danemark, les Pays-Bas et la Nouvelle-Zélande, précise le communiqué publié sur X.

«Nous continuerons de faire clairement comprendre aux Houthis qu’ils subiront les conséquences subiront les conséquences» de leurs attaques en mer Rouge et dans le golfe d’Aden, a mis en garde ce 24 février le ministre américain de la Défense, Lloyd Austin.

«Les États-Unis n’hésiteront pas à passer à l’action, si nécessaire, pour défendre les vies humaines et le libre commerce», a prévenu le chef du Pentagone, dans un communiqué publié au même moment que l’annonce de la nouvelle série de frappes américano-britanniques.

La veille, les forces armées américaines avaient annoncé avoir détruit «trois drones d’attaque explosifs près de plusieurs navires marchands naviguant en mer Rouge» venant des rebelles Houthis et détruit – «en légitime défense» – sept missiles anti-navire positionnés à terre.

Un nouveau cargo touché par deux missiles

Le 22 février, la société UKMTO, dirigée par la marine britannique, avait annoncé qu’«un navire a été attaqué par deux missiles, entraînant un incendie à bord». Incendie également confirmé, par la société de sécurité maritime Ambrey, à bord d’un cargo battant pavillon des Palaos et de propriété britannique après avoir subi deux tirs de missiles dans le sud du Yémen. Selon le cabinet d’analyse de données Ambrey Analytics, il s’agirait du cargo Islander. 

Le destroyer britannique HMS Diamond (juillet 2012 - image d'illustration).

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Une attaque survenue quelques jours après celle ayant lourdement endommagé le Rubymar, un cargo battant pavillon du Belize, immatriculé au Royaume-Uni et exploité par le Liban. Ce 24 février, le commandement central américain a indiqué que le navire abandonné était ancré, mais qu’il prenait lentement l’eau et qu’il avait déjà laissé une nappe de pétrole de près de 29 kilomètres.

Naviguant vers Djibouti, le Rubymar a été touché le 18 février par un premier missile qui a provoqué une entrée d’eau dans la salle des machines et l’affaissement de sa poupe, a déclaré son opérateur, le groupe Blue Fleet. Un deuxième missile a touché le pont sans causer de dégâts majeurs, avait déclaré à l’AFP le PDG de Blue Fleet, Roy Khoury. Selon ce dernier, le navire était alors toujours à flot ce 24 février, après avoir partagé une image prise le 21 février montrant la poupe du bateau au ras de l’eau.

Les Houthis mènent depuis novembre des attaques de navires qu’ils estiment liés à Israël. Ils affirment agir en solidarité avec les Palestiniens dans la bande de Gaza, où Israël mène une guerre sanglante contre le Hamas en représailles à l’attaque sans précédent de ce mouvement islamiste palestinien sur le sol israélien le 7 octobre.

Face aux attaques houthies, les États-Unis, soutien d’Israël, ont mis en place en décembre une force multinationale de protection maritime en mer Rouge et lancé, avec l’aide du Royaume-Uni, des frappes au Yémen contre les Houthis. Ces derniers ont depuis élargi leurs attaques à des navires liés aux États-Unis ou au Royaume-Uni.

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