S'insurgeant contre le refus des Etats-Unis d'inviter Cuba, le Venezuela et le Nicaragua, Andrés Manuel Lopez Obrador a annoncé qu'il pourrait boycotter le prochain sommet des Amériques prévu en juin à Los Angeles.
Le président mexicain Andrés Manuel Lopez Obrador a menacé le 10 mai de boycotter le sommet des Amériques prévu en juin à Los Angeles (Etats-Unis) si Cuba, le Venezuela et le Nicaragua n’étaient pas invités, comme l’a déjà annoncé Washington.
«Si on exclut, si l’on n’invite pas tout le monde, représentation du Mexique s’y rendra, mais moi je n’irai pas. C’est le ministre des Affaires étrangères [Marcelo Ebrard] qui me représentera», a déclaré le président lors de sa traditionnelle intervention matinale devant la presse.
AMLO plaide pour «l’indépendance et la souveraineté» des Etats d’Amérique
«Je ne veux pas que l’on poursuive la même politique en Amérique et je veux, dans les faits, faire valoir l’indépendance et la souveraineté, et me manifester pour la fraternité universelle», a poursuivi le président mexicain, qui a conclu le 8 mai à Cuba une tournée en Amérique centrale et dans les Caraïbes.
A La Havane, Andrés Manuel Lopez Obrador a indiqué qu’il avait demandé au président américain Joe Biden d’inviter tous les pays en juin à Los Angeles à ce 9e sommet des chefs d’Etat et de gouvernement du continent américain, un rendez-vous institué en 1994.
Le secrétaire d’Etat américain adjoint chargé des Amériques, Brian Nichols, a indiqué la semaine dernière dans un entretien télévisé à la chaîne NTN24 que «Cuba, Nicaragua et le régime de Maduro [Venezuela] ne respectent pas la Charte démocratique des Amériques, donc je ne m’attends pas à leur présence». «Le président [Joe Biden] a été très clair : les pays dont les actions ne respectent pas la démocratie ne recevront pas d’invitation», a-t-il expliqué.
Les Etats-Unis ont sévèrement dénoncé les lourdes peines infligées aux manifestations pacifistes du 11 juillet 2021 à La Havane. Washington ne reconnaît pas la réélection du président du Venezuela Nicolas Maduro en 2019, ni celle du président Daniel Ortega pour un quatrième mandat en novembre 2021 au Nicaragua.
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