Le président des Etats-Unis a demandé au Congrès d’utiliser une loi pour imposer un accord refusé par certains syndicats et ainsi empêcher la grève. Selon lui, un arrêt de travail «ravagerait» l’économie du pays.
Le président des Etats-Unis Joe Biden a fait savoir dans un communiqué qu’il avait demandé au Congrès de légiférer «sans délai» pour éviter une potentielle grève majeure du fret ferroviaire. Se disant «fièrement partisan des syndicats», il assure être «réticent» à utiliser un passage en force législatif, mais plaide qu’une grève du fret ferroviaire «causerait du tort à des millions de personnes et de familles de la classe populaire».
«Je veux être clair : un arrêt complet du rail ravagerait notre économie», assure le président des Etats-Unis dans son communiqué. Il était favorable à l’application d’un accord de principe conclu en septembre entre les compagnies ferroviaires et les syndicats, mais cet accord était suspendu à une ratification par ces derniers. Or plusieurs des 12 organisations concernées ne veulent pas de cet accord qui a longtemps buté en particulier sur la question des arrêts maladie.
Une potentielle grève qui pourrait coûter 2 milliards d’euros par jour à l’économie
Faute d’application d’ici le 9 décembre, voire le 5 décembre selon les calendriers des diverses parties prenantes, la première économie mondiale pourrait connaître une grève susceptible de mettre à l’arrêt près de 7 000 trains de fret, et de lui coûter plus de deux milliards de dollars par jour, selon l’Association américaine des chemins de fer.
Grâce à une loi de 1926 qui lui donne des prérogatives pour empêcher une grève ferroviaire, le Congrès pourrait faire adopter de force l’accord préliminaire, malgré le rejet de certains syndicats.
«Nous sommes réticents à l’idée de contourner le processus de ratification pour l’accord de principe, mais nous devons agir pour prévenir une grève du rail catastrophique à l’échelle du pays, qui mettrait notre économie à l’arrêt», a pour sa part déclaré dans un communiqué Nancy Pelosi, chef du Parti démocrate à la Chambre des représentants.
Joe Biden a également demandé au Congrès de ne pas apporter de modifications à l’accord préliminaire, qu’elles soient en faveur des employés ou des entreprises.
«Malgré les bonnes intentions, tout changement pourrait entraîner des retards et une mise à l’arrêt incapacitante», estime le président, qui affirme que l’accord a été conclu «de bonne foi» par les parties prenantes. Dans son communiqué, Nancy Pelosi annonce que l’accord sera voté à la Chambre et envoyé au Sénat sans changement.
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