Des centaines de boulangers ont décidé de baisser le rideau en signe de «deuil». Les artisans-boulangers protestent contre l'augmentation des prix de l'énergie, l'immense majorité n'étant pas protégée par le bouclier tarifaire.
Environ 500 boulangeries françaises participent ce 25 octobre à une journée de «deuil» pour dénoncer la hausse des prix de l’énergie, qui pèse énormément sur les artisans-boulangers.
«Je suis passé de 400 euros à 1 200 euros mensuels pour ma facture d’électricité. Cela me fait un salaire brut à sortir, rien que pour l’énergie. C’est ingérable», témoigne auprès de France Bleu Julien Bernard-Regnard, un boulanger installé dans le pays de Dieuze qui participe à l’opération en maintenant son rideau baissé.
Si le gouvernement a mis en place un bouclier tarifaire dont le but est de limiter à 15% la hausse des prix de l’énergie pour les petites entreprises, il est nécessaire de répondre à trois critères pour pouvoir en bénéficier : un chiffre d’affaires inférieur à deux millions d’euros par an, employer moins de dix salariés, et avoir un compteur électrique de moins de 36 Kilovoltampère (Kva), c’est-à-dire avoir une consommation électrique limitée.
Or ce dernier critère est impossible à respecter pour l’immense majorité des boulangers (80% d’entre eux selon France Bleu), dont les fours, pétrins et autres chambres froides nécessitent une installation électrique puissante.
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