International

Le réacteur nucléaire EPR de Finlande devient le plus puissant d’Europe

Le réacteur EPR finlandais Olkiluoto 3 a commencé à produire de l'électricité à pleine puissance et son exploitation régulière devrait commencer en décembre. L'EPR de Flamanville en France devrait pour sa part être en service en 2023.

Le réacteur nucléaire EPR en Finlande (Olkiluoto 3 – OL3) a commencé à produire à pleine puissance ce 30 septembre. «Le réacteur est maintenant la plus puissante installation de production d’électricité en Europe», s’est à ce sujet félicité l’exploitant finlandais de la centrale d’Olkiluoto, TVO, dans un communiqué publié le même jour.

Fermeture de Fessenheim, réduction du nucléaire : la France va-t-elle droit dans le mur écologique ?


Fermeture de Fessenheim, réduction du nucléaire : la France va-t-elle droit dans le mur écologique ?

Avec un niveau de puissance d’environ 1 600 mégawatts, la centrale, située sur la côte sud-ouest du pays nordique, est aussi devenue la troisième installation de production d’électricité la plus puissante au monde, a déclaré la société, juste derrière les deux EPR chinois, également de conception française. 

La plus grande centrale nucléaire d’Europe est quant à elle située à Zaporojié en Ukraine, avec six réacteurs de 1 000 mégawatts. TVO avait indiqué début septembre que la pleine puissance de près de 1 600 mégawatts devrait être atteinte «début octobre».

Le nouveau réacteur OL3 est suivi de près en Finlande, où l’on espère qu’il pourra relever les défis énergétiques de l’hiver à venir face aux risques de pénuries aggravées par la chute de livraison de gaz russe vers l’Europe et d’électricité vers la Finlande. 

Quand l’EPR est en pleine puissance, 40% de la production d’électricité de la Finlande provient désormais d’Olkiluoto, les réacteurs existants OL1 et OL2 produisant ensemble environ 21% et OL3 à lui seul environ 19%. Le nouveau réacteur, construit par le consortium franco-allemand Areva-Siemens, a démarré en mars, avec 12 ans de retard et une longue série d’échecs et de déboires qui ont en partie expliqué la lourde restructuration d’Areva.

Après la Finlande, le prochain EPR en fonctionnement en Europe sera-t-il français ?

La production régulière devait commencer cet été, mais elle avait été reportée à décembre, après l’observation de «matières étrangères» dans le réchaud à vapeur de la turbine. TVO a déclaré que les dix séries restantes de tests auront un impact sur les niveaux de puissance dans les prochains mois. 

«Dans certains des tests à venir, la production de l’unité de production est volontairement interrompue où le niveau de puissance est abaissé», a déclaré la société. «Les équipes d’Areva, de Siemens et de TVO restent pleinement mobilisées pour accomplir la longue phase d’essais à 100% de puissance», a précisé Areva de son côté.

Le modèle européen EPR de réacteur sous pression a été conçu pour relancer l’énergie nucléaire en Europe et a été présenté comme offrant une puissance plus élevée et une sûreté encore plus forte.

En France, le chantier du réacteur EPR (1 650 MW), à Flamanville (nord-ouest) souffre pour sa part de nombreux retards et de surcoûts. Son démarrage est prévu pour 2023, avec 11 ans de retard.

L’actuelle crise énergétique en Europe et les objectifs de production électrique décarbonée relancent les perspectives de l’industrie nucléaire sur le Vieux continent. Au Royaume-Uni, le projet de deux réacteurs EPR d’Hinkley Point, porté par EDF, ne devrait pas ouvrir avant 2027, après neuf ans de construction. 

En Chine, deux réacteurs EPR à Taishan sont actuellement en service.




L’Elysée veut installer à la tête d’EDF un «spécialiste des privatisations», les oppositions outrées


Source

Leave a Reply

Back to top button