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Kiev va réprimer la réception et la distribution d’aide humanitaire russe «en territoire occupé»

Selon la porte-parole du ministère de l'Intérieur ukrainien Alyona Matveeva, la nouvelle «loi sur le collaborationnisme» prévoit notamment de punir le fait d'obtenir de l'aide humanitaire russe, ainsi que de la distribuer «en territoire occupé».

Alors qu’une «loi sur le collaborationnisme» est entrée en vigueur en Ukraine le 16 août, la porte-parole du ministère de l’Intérieur ukrainien, Alyona Matveeva, a annoncé que l’arsenal législatif en question prévoyait de punir, entre autres, le fait d’obtenir de l’aide humanitaire russe ainsi que de la distribuer «en territoire occupé».

«Si une personne […] a obtenu de l’aide humanitaire [russe] et l’a distribuée, il y a une punition», a-t-elle en effet confié auprès de l’agence de presse ukrainienne Ukrinform.

«Recevoir, distribuer l’aide humanitaire russe dans les territoires occupés est considéré comme du collaborationnisme. La loi sur le collaborationnisme [prévoit de] punir les actes de collaborationnisme jusqu’à 15 ans de prison», a rapporté sur les réseaux sociaux The Kyiv Independent.

Cette nouvelle loi «sur le collaborationnisme» rappelle que, dans le cadre du conflit militaire qui oppose l’Ukraine à la Russie depuis le mois de février, les deux pays ont développé sur leur territoire respectif des arsenaux législatifs particulièrement stricts sur plusieurs volets.

Si la plupart des mesures mises en place en Russie – telle que l’adoption d’une loi punissant d’amendes ou de peines de prison la publication d’informations jugées «mensongères» sur l’action de l’armée – ont provoqué d’immédiates et virulentes réprobations occidentales contre Moscou, l’évolution du cadre législatif ukrainien sur des sujets similaires a bénéficié d’un écho médiatique bien plus modeste en Occident. Et ce malgré des initiatives locales reflétant certaines inquiétudes, comme par exemple la pétition de l’ONG ukrainienne Institut of mass information qui, fin mars, a appelé Kiev à «mettre fin au harcèlement des journalistes et à élaborer des règles de travail transparentes» au moment de la signature par Volodymyr Zelensky d’une loi punissant la publication de certaines informations liées au conflit.




Ukraine : la publication de certaines informations liées au conflit est désormais passible de prison


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