France

«Koh Lantess» : un détenu condamné pour viol et un autre pour meurtre ont pris part aux activités

Comme le rapportent plusieurs médias, deux détenus ayant participé à certaines épreuves du «Koh Lantess» organisé dans l'enceinte de l'établissement pénitentiaire ont été condamnés à des peines lourdes, l'un pour viol et l'autre pour meurtre.

D’après des informations obtenues par BFM TV confirmant et complétant d’autres éléments rapportés par L’Opinion, l’un des prisonniers ayant participé au «Koh Lantess» organisé à la prison de Fresnes (Val-de-Marne) le 27 juillet a été condamné pour viol, aux côtés d’un autre détenu lui aussi condamné pour une peine lourde, pour un meurtre d’après la chaîne d’information en continu.

Le premier, condamné à dix ans de réclusion criminelle pour viol par la cour d’assises du Val-de-Marne en février 2021, a ainsi participé à l’épreuve du tir à la corde au cours de cette «émission» qui a déclenché une vive polémique et conduit le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti à lancer une enquête. Sa fiche pénale, consultée par L’Opinion, fait aussi état de nombreuses affaires de vols dont des violences avec arme, de plusieurs jugements pour trafic de stupéfiants, d’une évasion en 2018 alors que le condamné était placé sous bracelet électronique, sans oublier des notifications pour des incidents causés en détention.

Des détenus choisis car étant inscrits dans un «processus de réinsertion»

Comme le relève BFM TV, Djibril Dramé, l’organisateur de l’événement controversé, avait pourtant déclaré que les détenus ayant participé au jeu étaient en détention «pour de courtes peines». L’homme condamné pour viol aurait été sélectionné par l’équipe des officiers de l’établissements en charge du choix des participants au jeu au motif qu’«il est inscrit dans un processus de réinsertion et qu’il fait déjà différentes activités, notamment scolaires et universitaires», détaille le média. De la même manière, le choix du second condamné à une peine lourde s’appuierait sur le fait qu’il est également engagé dans une démarche de réinsertion, puisqu’il est auxiliaire coiffeur en formation.

Peu après la divulgation de ces informations, les organisateurs de ces activités controversées ont annoncé dans un communiqué avoir supprimé la vidéo tournée à cette occasion. «La confiance que nous avons accordée au centre pénitentiaire de Fresnes ainsi qu’au ministère de la Justice a été rompue», écrivent-ils. 

Ces nouveaux éléments vont alimenter la polémique autour de cette manifestation dans l’enceinte de la prison de Fresnes, une pluie de condamnations étant déjà venue de la droite, tandis que le garde des Sceaux a tenté d’éteindre l’incendie en affirmant ne pas avoir été au courant de l’événement. Le directeur du centre pénitentiaire de Fresnes, Jimmy Delliste, a quant à lui été auditionné le 22 août.




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