Sortant d'une réunion à Matignon concernant la future réforme des retraites, le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, a annoncé que son syndicat se mobiliserait si le gouvernement tentait de faire reculer l'âge de départ à 64 ou 65 ans.
«La CFDT se mobilisera» en cas de relèvement à 64 ou 65 ans de l’âge légal de départ à la retraite, a prévenu le 3 janvier le secrétaire général du premier syndicat français, Laurent Berger, à sa sortie d’un rendez-vous à Matignon. «On ressort déterminés à ne pas laisser passer une réforme qui va d’abord impacter les plus modestes», a souligné Laurent Berger, premier reçu par la Premier ministre Elisabeth Borne qui rencontre les 3 et 4 janvier les dirigeants des organisations syndicales et patronales sur la réforme des retraites.
Déterminée à relever de deux ou trois ans l’âge légal de départ au motif de rétablir l’équilibre des régimes de retraites, Elisabeth Borne a temporisé à nouveau le 3 janvier en affirmant que le seuil de «65 ans» n’était pas «un totem».
Mais «la CFDT ne sort pas en disant “on a fait plier la Première ministre”», a assuré Laurent Berger après son entrevue avec elle. «Je le dis ici et je l’ai dit à la Première ministre : s’il y a un report de l’âge légal de départ en retraite à 64 ou 65 ans, la CFDT se mobilisera pour contester cette réforme», a martelé devant la presse le numéro un de la centrale.
«Contrairement à ce qu’a dit le président de la République lors de ses vœux, cette réforme, telle qu’elle se profile, ce n’est pas une réforme qui rendra le système plus juste, c’est une réforme qui rendra le système plus injuste et qui n’est pas nécessaire aujourd’hui […] Pour autant, ce gouvernement s’apprête à prendre les mesures les plus dures de ces trente dernières années dans une réforme des retraites», a-t-il argué.
Le responsable a également déploré n’avoir «pas eu beaucoup d’éclaircissements» sur d’autres points de la réforme, comme l’emploi des seniors, les carrières longues, la pénibilité et le minimum contributif.
Voyant les rencontres bilatérales avec les partenaires sociaux comme un «dernier tour de piste» avant la présentation de la réforme prévue le 10 janvier, Laurent Berger s’est dit d’ores et déjà «déterminé» à appeler «les salariés à se mobiliser» dans la rue, en lien avec les autres syndicats.
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