La CGT a annoncé mener des opérations «Robin des Bois» dans le pays pour contester la réforme des retraites du gouvernement. Certains lieux ont été placé «en gratuité d'électricité ou de gaz» et des commerces ont obtenu un tarif d'énergie réduit.
Gratuité du gaz ou de l’électricité pour des écoles ou hôpitaux, rétablissement d’usagers coupés : les grévistes du secteur de l’énergie ont mené le 26 janvier plusieurs actions dites «Robin des bois» pour «intensifier le rapport de force» dans la lutte contre la réforme des retraites, selon la CGT.
Ils ont, tout au long de la journée de cette grève, «massivement» mené ce type d’actions en région parisienne, «à Lille, Nantes, Lyon, Nice, Marseille, Saint-Nazaire» et ailleurs dans le reste de la France, a rapporté Sébastien Menesplier, secrétaire général de la CGT Mines Energie, interrogé sur BFMTV. «De manière coordonnée sur tout le territoire, c’est sans doute une première», a indiqué à l’AFP Fabrice Coudour, secrétaire fédéral de la Fédération CGT des Mines et de l’Energie, qui appelle également à la grève le 27 janvier.
Gratuité d’électricité ou de gaz dans certains lieux
Selon un communiqué, «plusieurs hôpitaux ou cliniques, des patinoires et des piscines municipales, des centres sportifs publics, des associations d’intérêt public, des bibliothèques, des collèges, des lycées, des crèches, des chauffages collectifs d’université ou de HLM, des éclairages publics de petites et moyennes communes, des logements sociaux» ont ainsi été «placés en gratuité d’électricité ou de gaz».
D’autre part, «de petits commerces et artisans (boulangers ou autres) ou des petites entreprises» ont obtenu un tarif d’énergie réduit. Enfin, des usagers «coupés en électricité ou en gaz malgré la trêve hivernale, par des fournisseurs peu scrupuleux», auraient vu leur accès rétabli selon le syndicat.
«Ce n’est que le début : on peut faire des actions “Robin des Bois” à n’importe quel moment», a prévenu Fabrice Coudour, qui appelle à élargir encore le mouvement pour «construire un grand 31 janvier», date de la prochaine mobilisation nationale contre le projet du gouvernement.
Les grévistes n’ont pas, selon Sébastien Menesplier, mené de coupures d’électricité ciblées le 26 janvier, cette option n’étant «pas d’actualité». La CGT avait proposé de fermer les robinets de gaz et d’électricité sur des communes d’élus favorables à la réforme, ce que le gouvernement avait condamné. «Il y aura des coupures ciblées si dans les assemblées générales, les agents les décident», et veulent aller plus «loin que la grève», a-t-il ajouté.
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