A l'approche d'une importante parade militaire, l'armée nord-coréenne a déclaré qu'elle allait étendre et intensifier ses exercices militaires en vue de «la préparation à la guerre», selon les médias publics.
Lors d’une réunion tenue le 6 février sous la direction du dirigeant nord-coréen Kim Jong-un – à la suite d’exercices aériens conjoints de la Corée du Sud et des Etats-Unis la semaine passée – figurait à l’ordre du jour «l’élargissement et l’intensification constants des opérations et des exercices de combat de l’Armée populaire coréenne […] afin de strictement perfectionner la préparation à la guerre», selon l’agence officielle KCNA.
En parallèle selon l’AFP, des images satellites privées suggèrent que «des préparatifs importants en vue d’une parade» militaire sont en cours dans la capitale Pyongyang, en amont de fêtes nationales qui auront lieu en février.
Le 8 février, la Corée du Nord célèbre l’anniversaire de la fondation de ses forces armées, et le 16 février, l’anniversaire de Kim Jong-il, père et prédécesseur de l’actuel leader nord-coréen, Kim Jong-un.
L’état-major inter-armées sud-coréen a déclaré ce 7 février surveiller de près les zones entourant le terrain d’entraînement militaire de Pyongyang, ajoutant y avoir constaté une «forte augmentation du personnel et des véhicules» ces derniers jours.
Manœuvres aériennes Séoul-Washington
Début février, Séoul et Washington ont organisé des exercices aériens avec des bombardiers stratégiques et des avions de chasse furtifs, provoquant la colère de Pyongyang, qui a déclaré que de telles manœuvres pourraient «déclencher une confrontation totale».
Cette démonstration de force des deux puissances alliées survient après que le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin, et son homologue sud-coréen ont annoncé une coopération accrue en matière de sécurité face à Pyongyang.
Pour la Corée du Nord, qui perçoit ces manœuvres aériennes comme des répétitions en vue d’une invasion de son territoire, la décision de Séoul et Washington d’intensifier leurs exercices conjoints a franchi «une ligne rouge extrême», a déclaré à KCNA le ministre nord-coréen des Affaires étrangères.
Le ministère de la Défense sud-coréen a déclaré le 6 février qu’un ballon nord-coréen avait traversé son espace aérien au cours du week-end, mais a conclu qu’il ne représentait pas une menace. Il s’agirait d’un ballon météorologique, a rapporté l’agence de presse Yonhap qui cite des responsables. Le ministère de la Défense a déclaré avoir pris des «mesures» sans donner plus de détails.
Le 4 février, Washington a abattu un ballon de surveillance chinois présumé, Pékin affirmant qu’il s’agissait d’un engin civil qui avait accidentellement pénétré dans l’espace aérien américain.
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