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La Corée du Nord teste quatre missiles de croisière

La Corée du Nord a effectué quatre tests de missiles de croisière, tirés vers la mer, a annoncé l'agence officielle nord-coréenne KCNA, ajoutant que l'exercice démontrait «la posture de guerre» de la force nucléaire de Pyongyang.

Selon l’agence de presse nord-coréenne KCNA le 24 février, la Corée du Nord a testé quatre missiles de croisière. Les quatre missiles «Hwasal-2» ont été tirés depuis les environs de la ville de Kimchaek City dans la province du Hamgyong du Nord en direction de la mer de l’Est, également connue sous le nom de mer du Japon.

Ils ont suivi une trajectoire de 2 000 kilomètres avant d’atteindre «avec précision» leurs cibles, selon l’agence officielle, qui n’a pas précisé quelles étaient les cibles visées. «La Commission militaire centrale du Parti des travailleurs de Corée a fait part de sa grande satisfaction concernant les résultats de l’exercice de lancement», a ajouté le média nord-coréen.

Les images du lancement de missiles de la Corée du Nord diffusées par la télévision centrale coréenne le 19 février 2023.

La Corée du Nord tire deux missiles et met en garde Washington et Séoul

«L’exercice a clairement démontré une fois de plus la posture de guerre de la force nucléaire de combat de la RPDC [République populaire démocratique de Corée], renforçant ses capacités de contre-attaque face aux forces hostiles», précise encore l’agence.

Ces lancements interviennent après le tir de deux missiles balistiques de courte portée le 20 février et d’un missile balistique intercontinental (ICBM) 48 heures auparavant, qui selon Pyongyang démontre ses capacités de «contre-attaque nucléaire meurtrière».

Selon le Japon, l’ICBM lancé le 18 février a volé 66 minutes avant de plonger dans sa zone économique exclusive (ZEE). Il s’agissait du premier tir de missile de Pyongyang depuis sept semaines. Les tests de missiles le 23 février répondaient à des exercices militaires conjoints entre la Corée du Sud, le Japon et les Etats-Unis en mer du Japon le 22 février.

Dans une déclaration publiée le 20 février, la sœur du dirigeant nord-coréen, Kim Yo Jong, a prévenu que Pyongyang continuerait à surveiller les initiatives de Washington et de Séoul pour déployer davantage de moyens stratégiques américains dans la région, promettant des «contre-mesures correspondantes» à chaque menace perçue.

Intensification des tensions dans la région

«La fréquence d’utilisation du Pacifique comme champ de tir dépend du type d’action des forces américaines», a-t-elle souligné dans un communiqué publié par KCNA.

Le tir du 18 février a été «fermement» condamné par le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, a fait savoir son porte-parole le 19 février, exhortant Pyongyang à cesser ses «actions provocatrices».

La Corée du Nord a loué ses soldats pour avoir mené l’«exercice de tir soudain» le 18 février, mais des experts sud-coréens ont souligné que le délai de neuf heures entre l’ordre et le lancement n’était pas particulièrement rapide. Kim Yo Jong a rejeté ces critiques, les décrivant comme «une tentative de sous-évaluer l’état de préparation des forces balistiques» de Pyongyang.

Les relations entre Pyongyang et Séoul sont au plus bas depuis plusieurs années. En 2022, le Nord a qualifié d’«irréversible» son statut de puissance nucléaire et Kim Jong Un a appelé à une croissance «exponentielle» de la production d’armement, notamment d’armes nucléaires tactiques.

La Corée du Nord avait effectué plusieurs tests de tirs de missiles en 2022.

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