La Croatie a adopté l'euro et intégré l'espace Schengen de libre circulation, près de 10 ans après avoir rejoint l'Union européenne. Le pays, l'une des économies les plus faibles de la zone euro, est frappé par une forte inflation.
La Croatie a adopté l’euro et intégré l’espace Schengen de libre circulation, deux étapes majeures pour ce petit pays des Balkans qui a rejoint l’Union européenne voilà près d’une décennie. La Croatie a dit adieu à sa monnaie, la kuna, pour devenir le vingtième membre de la zone euro.
Elle devient en même temps le 27e Etat à rejoindre l’espace Schengen, vaste zone au sein de laquelle plus de 400 millions de personnes peuvent voyager librement sans contrôles aux frontières intérieures.
Les journaux locaux ont salué le 31 décembre les deux événements, le quotidien Vecernji List les qualifiant de «couronnement de l’adhésion à l’UE» de la Croatie, où la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen est attendue le 1er janvier pour l’occasion.
Ce pays, dans l’Union européenne depuis juillet 2013, a proclamé son indépendance de la Yougoslavie en 1991 et le conflit qui a suivi (1991-1995) a fait quelque 20 000 morts.
Les dirigeants croates soulignent régulièrement les bénéfices que retireront selon eux leurs 3,9 millions de compatriotes de l’entrée dans la zone euro et dans l’espace Schengen.
La situation économique en Croatie, l’une des économies les plus faibles de l’UE, n’est pas au beau fixe. En novembre, l’inflation y a atteint 13,5%, contre 10% dans la zone euro.
Cette nouvelle donne inspire une certaine méfiance à la population. Ces derniers jours, les clients ont ainsi fait la queue devant les banques et les distributeurs automatiques de billets pour retirer de l’argent, craignant des problèmes de liquidités au lendemain de la période de transition.
Tôt dimanche, le gouverneur de la banque centrale a retiré symboliquement des euros d’un distributeur à Zagreb.
La Croatie obtient le feu vert pour entrer dans l’espace Schengen au 1er janvier 2023