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La droite salue la suspension de l’autorisation du port du burkini dans les piscines grenobloises

La suspension le 25 mai de l'arrêté municipal de la ville de Grenoble autorisant le burkini par le Tribunal administratif a été salué par une partie du paysage politique, qui a réaffirmé le besoin d'encadrer le port de ce vêtement par une loi.

Plusieurs personnalités situées à droite et au centre du paysage politique ont demandé à nouveau le 26 mai davantage d’«encadrement», via une loi, sur le port du burkini dans les piscines, après la suspension la veille de son autorisation dans les piscines municipales grenobloises.

Le nouveau règlement des piscines, porté par la majorité du maire écologiste de Grenoble Eric Piolle, devait initialement entrer en vigueur le 1er juin. Le tribunal administratif de la ville a toutefois suspendu la disposition en question, estimant qu’il portait «gravement atteinte au principe de neutralité du service public». Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin s’est immédiatement félicité d’une «excellente nouvelle». 

Eric Piolle, lui, a annoncé que la ville ferait «appel devant le Conseil d’Etat». Le Collectif contre l’islamophobie en Europe a fustigé pour sa part «la machine macroniste [qui], sous la pression de l’extrême-droite, se démène pour faire barrage à la liberté des musulmanes».

Pour Marine Le Pen (RN), le burkini est un «habit de propagande islamiste». «Nous restons vigilants et nos députés proposeront une loi pour l’interdire définitivement», a tweeté l’ancienne candidate à la présidentielle.

«Les islamistes veulent nous conquérir et la gauche en est complice aujourd’hui», a aussi dénoncé sur France 2 Jordan Bardella, président du RN. «Il faut évidemment une grande loi [et] cela fait partie des sujets que nous porterons à l’Assemblée nationale» après les législatives de juin, a-t-il ajouté.

Pour sa part, le président de LR Christian Jacob a estimé sur RTL qu’«utiliser les services publics comme la piscine pour faire valoir des préoccupations religieuses, c’est la porte ouverte à tout». «On est dans le monde des islamogauchistes, des communautaristes», a-t-il poursuivi, plaidant pour «encadrer par la loi» le port du burkini. Le député LR Eric Ciotti avait d’ailleurs déposé en mai une proposition de loi visant à interdire le burkini dans les piscines publiques au nom de la laïcité : Christian Jacob «souhaite qu’on la reprenne».

Toujours chez Les Républicains, Laurent Wauquiez s’est contenté de tweeter : «Le séparatisme ne gagnera pas», en relayant un article sur l’arrêt du tribunal administratif.

Du côté de la majorité pésidentielle, le député Pierre-Yves Bournazel (Horizons), proche de l’ancien Premier ministre Edouard Philippe, a aussi considéré sur Radio J que «au-dessus de sa foi restera toujours la loi de la république». «Il faut mettre fin à toute velléité communautariste – là, en l’occurrence musulmane –, qui essaie d’imposer une conception contraire de l’égalité entre les femmes et les hommes», a-t-il souligné.

La centriste Corinne Lepage s’est également réjouie de la décision du Tribunal administratif de Grenoble : «Merci au Tribunal administratif de Grenoble d’avoir suspendu la décision illégale et illégitime de la ville de Grenoble Eric Piolle autorisant le burkini signe d abaissement et de soumission des femmes et manifestation de l’Islam politique», a-t-elle tweeté.




Grenoble : la justice suspend l’autorisation du burkini dans les piscines


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