Quelque 10 000 militaires ukrainiens ont été formés par la France depuis le début du conflit en Ukraine, a fait savoir ce 22 février le ministère français des Armées lors d'un point presse. Les relations se tendent depuis janvier entre Paris et Moscou, la Russie dénonçant l'implication croissante de la France en Ukraine.
Le ministère des Armées a fait savoir ce 22 février que 10 000 militaires ukrainiens avaient été formés par l’armée française.
Ces formations, dispensées «soit en France soit en Pologne», ont porté sur le maniement d’équipements particuliers, tels que les canons français Caesar, des techniques spécifiques (déminage, secourisme tactique), ainsi que sur des savoir-faire plus généraux d’entraînement en combat interarmes, a précisé le ministère.
Des formations prodiguées par les Occidentaux à l’armée ukrainienne qui vont de pair avec les nombreuses livraisons d’équipement reçues par l’Ukraine depuis le début du conflit avec la Russie, même si ces livraisons ont eu tendance à s’essouffler ces derniers mois.
Kiev attend une aide militaire américaine de 60 milliards de dollars, actuellement bloquée au Congrès. Son armée manque par ailleurs de munitions d’artillerie, de défense antiaérienne ou encore d’armes de longue portée. Elle peine aussi à regarnir ses rangs après l’échec de sa contre-offensive de l’été 2023.
Sur le front, la Russie est actuellement à l’offensive après la prise d’Avdeïevka dans le Donbass le 17 février. Ce 22 février, l’armée russe a revendiqué de surcroît la prise du village de Pobeda, au sud de Mariinka.
De rudes combats ont aussi lieu sur le front sud, l’armée russe ayant repris pied à Rabotino, seul village repris par les troupes ukrainiennes lors de leur contre-offensive estivale.
Rien ne va plus entre Paris et Moscou
De son côté, Moscou a dénoncé au mois de janvier l’«implication croissante» de la France vis-à-vis de l’Ukraine, notamment à la suite de l’annonce du président français, le 16 janvier, de livrer 40 missiles Scalp supplémentaires à Kiev.
Emmanuel Macron, le 17 février, a aussi annoncé vouloir apporter «jusqu’à 3 milliards d’euros» d’aide militaire «supplémentaire» en 2024 à Kiev.
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