Selon plusieurs sources, La France insoumise a lancé des tentatives d'accord avec Europe Ecologie Les Verts, particulièrement sur les circonscriptions législatives. Le Parti communiste aurait également reçu une offre des insoumis.
La France insoumise (LFI) lance des négociations avec Europe Ecologie Les Verts (EELV) et le Parti communiste (PCF) en vue de la présidentielle et surtout des législatives du mois de juin.
Un courrier rédigé par les insoumis en charge du pôle élections, Alexandra Mortet et Paul Vannier – que Libération et Le Figaro ont pu consulter le 16 mars – à destination d’Europe Ecologie Les Verts affirmerait donc que LFI a proposé un accord sur une quinzaine de circonscriptions avec les écologistes.
Le parti de Jean-Luc Mélenchon s’effacerait au profit des candidats EELV. Et dans 17 autres circonscriptions où LFI possède des parlementaires sortants, LFI proposerait qu’EELV ne fasse pas partie des concurrents, ainsi que dans 13 autres circonscriptions. Le pôle élections se serait dit ouvert à la négociation.
Cette proposition serait conditionnée à un pacte de non agression du prétendant EELV à la présidentielle, Yannick Jadot, envers Jean-Luc Mélenchon et une «volonté de rassemblement annoncée publiquement» derrière Jean-Luc Mélenchon dans l’hypothèse où celui-ci accède second tour de la présidentielle.
D’autre part, les Insoumis envisageraient déjà la possibilité d’une majorité parlementaire après les législatives et, par voie de conséquence, la constitution possible d’un gouvernement. Contacté par Libération, Paul Vannier confirme souhaiter «discuter de la formation d’une majorité à l’Assemblée nationale autour de notre programme». «Dans cette majorité, il pourrait y avoir un groupe écologiste s’ils cessent de nous attaquer systématiquement», précise-t-il. Selon Libération, les écologistes ne souhaiteraient toutefois pas donner une suite favorable après cette première proposition d’accord.
Un accord également proposé aux communistes ?
L’Opinion ajoute que La France insoumise aurait également proposé un arrangement avec le Parti communiste. «Dans l’optique d’une qualification au second tour, nous voulons effectivement discuter pour une majorité gouvernementale et parlementaire car nous sommes des gens sérieux», assure auprès du quotidien l’un des bras droits de Jean-Luc Mélenchon, l’eurodéputé LFI Manuel Bompard.
«C’est une bonne nouvelle que son directeur de campagne ait dit qu’il voterait pour Jean-Luc Mélenchon face à Emmanuel Macron au second tour», s’est réjouie de son côté Aurélie Trouvé, présidente du parlement de l’Union populaire. Ian Brossat a en effet affirmé qu’il voterait «pour n’importe quel candidat de gauche face à Emmanuel Macron».
Les sondages placent actuellement Jean-Luc Mélenchon au coude-à-coude pour la place de rival d’Emmanuel Macron. «En tout cas, l’hypothèse est désormais sur la table», constate Manuel Bompard.
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