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La France ne sortira pas de l’OTAN tant que le conflit ukrainien dure, prévoit Marine Le Pen

En cas de victoire à l'élection présidentielle, la candidate du RN a précisé qu'elle ne sortirait pas du commandement intégré de l'OTAN tant que la guerre en Ukraine ne serait pas terminée, mais assuré qu'elle le ferait ultérieurement.

Interrogée sur CNews le 24 mars sur ses projets en matière de politique étrangère et de défense, Marine Le Pen a indiqué qu’elle ne déciderait pas d’une sortie de la France du commandement intégré de l’Alliance atlantique tant que le conflit ukrainien se poursuivrait. «On ne va pas le faire alors qu’il y a une guerre dans un pays européen», a annoncé la candidate du Rassemblement national, ajoutant : «Il ne faut pas donner le signal. Il n’est pas question surtout en ce moment de sortir du camp occidental, mais il faudra le faire».

Ce n’est pas l’ADN de notre pays que de ne pas être indépendant

Elle a justifié cette sortie ultérieure du commandement intégré de l’OTAN, dont les membres se sont réunis le 24 mars à Bruxelles lors d’un sommet extraordinaire, par le fait que «ce n’est pas l’ADN de notre pays que de ne pas être indépendant, et de ne pas travailler à avoir un format d’armée complet», un projet que portait le général de Gaulle, selon la candidate du RN. «La France doit être vue comme un possible arbitre, avec une neutralité», a complété Marine Le Pen, qui a estimé qu’Emmanuel Macron avait été reçu par Vladimir Poutine «comme un représentant de l’OTAN», et non comme le président de la République française. Or, «l’OTAN est considérée à tort ou à raison, comme belliciste par un certain nombre de puissances», ce qui empêche la France de jouer ce rôle d’arbitre.

«Notre armée s’est un peu reposée sous le parapluie otanien, on s’est dit : “on n’a pas besoin de faire de gros efforts budgétaires”, d’ailleurs c’est la raison pour laquelle notre armée s’est retrouvée à l’os, “on n’a pas besoin de faire beaucoup d’investissements parce que de toute façon on a l’OTAN”», a-t-elle justifié. Au lieu d’un «renforcement » de l’OTAN en Europe, elle préférerait «que les différents pays européens, par des accords de coopération, soient en capacité d’assumer leur propre défense».

En outre, la candidate a réitéré son opposition aux sanctions contre la Russie qui auraient «pour conséquences de détruire l’économie française». Elle s’était déjà inquiétée, fin février, des «conséquences terrifiantes» que pourraient avoir ces sanctions sur le pouvoir d’achat des Français.




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