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La grève se poursuit chez TotalEnergie et ExxonMobil, tensions à la pompe

Initié il y a une dizaine de jours, le mouvement de grève touchant plusieurs raffineries et dépôts de carburant a été reconduit ce 9 octobre chez TotalEnergies et Esso-ExxonMobil. Dans de nombreuses stations-service, l'essence se fait rare.

Le mouvement de grève dans plusieurs raffineries et dépôts de carburant français lancé il y a une dizaine de jours a été reconduit ce 9 octobre chez TotalEnergies et Esso-ExxonMobil, a annoncé la CGT, interrogée par l’AFP. Le syndicat déplore «l’absence de réponse de la direction générale» à la lettre ouverte adressée la veille au PDG du groupe Patrick Pouyanné.

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Alexis Poulin : «On arrive à une économie de pénurie qu’ils appellent “sobriété énergétique”»

Alors que de nombreuses stations-service connaissent toujours des ruptures d’approvisionnement, le syndicat CGT du géant de l’énergie avait proposé, pour entamer des négociations dès le 10 octobre, de limiter ses revendications à la question d’une hausse des salaires. Depuis, «c’est le silence radio», a-t-il commenté. 

En conséquence, la plus grande raffinerie du groupe, basée en Normandie, celle de Feyzin (Rhône), la «bioraffinerie» de La Mède (Bouches-du-Rhône) et le dépôt de carburant des Flandres près de Dunkerque (Nord) sont «toujours totalement à l’arrêt», a-t-il indiqué. Les deux sites de l’américain Esso-ExxonMobil en Normandie et à Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône) sont «toujours à l’arrêt total dimanche», a aussi indiqué l’élu CGT Christophe Aubert, qui assure que «rien ne sort des raffineries» ce 9 octobre. 

«Le mouvement de grève a été reconduit sur les deux sites et ce sera probablement le cas à 14h», a-t-il expliqué, en attendant un échange prévu le lendemain avec la direction du groupe.

La préfecture du Vaucluse impose une restriction de carburant dans toutes les stations-service 

Interrogé sur RT France au sujet de la crise des carburants , Jean-Pierre Favennec, professeur à l’université Paris-Dauphine et spécialiste de l’énergie, a estimé que la situation qui prévaut dans les stations-service n’est pas due à «un problème de disponibilité» mais à un souci de logistique : «Il est visiblement extrêmement difficile de réaménager des circuits logistiques de manière à obtenir cet approvisionnement régulier.»

Si le gouvernement n’a pas appelé pour l’heure à un rationnement du carburant, les stations-service du Vaucluse ont décidé «de limiter les pleins à 30 litres ou 30 euros afin que le maximum de voitures puissent s’approvisionner», rapporte France Info, et ce, en conformité avec la décision de la préfecture qui s’applique depuis le 8 octobre minuit et jusqu’au mardi 11 octobre. 




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