Les saisies de drogues se multiplient en Irak. La police irakienne a mis la main sur 250 000 comprimés de captagon. Cette amphétamine provient de trafiquants syriens. Les pays arabes vont renforcer leur coopération pour lutter contre ce trafic.
La police irakienne a retrouvé le 28 juin 250 000 comprimés de captagon sur le chantier d’une école, a annoncé le ministère de l’Intérieur, une saisie qui illustre le boom que connaît cette drogue de la famille des amphétamines.
La saisie a été effectuée par la brigade des stupéfiants dans la province occidentale d’Al-Anbar, frontalière de la Syrie, un pays considéré comme une plaque tournante de la production et du trafic du captagon qui inonde les marchés du Moyen-Orient et du Golfe.
L’Irak: plaque tournante du trafic de drogue au Moyen-Orient
Un détachement de la police anti-drogues «a saisi 250 000 pilules de captagon et un kilogramme de résine de cannabis dans une école en cours de réhabilitation dans la ville de Ramadi», a annoncé le ministère de l’Intérieur irakien dans un communiqué posté sur sa page Facebook.
La police a pris «les mesures juridiques nécessaires» pour «interpeller les individus impliqués dans le crime», a précisé le communiqué sans plus de détails.
Le trafic, la vente et la consommation de drogues ont explosé ces dernières années en Irak, où les forces de sécurité enchaînent les saisies spectaculaires.
A la mi-juin, les autorités ont annoncé l’arrestation d’un trafiquant dans la province de Ninive (nord) et la saisie de 44 000 comprimés de captagon destinés à la consommation du marché irakien.
Début mai, les forces de sécurité avaient mis la main sur 12 millions de comprimés de benzhexol, un médicament couramment utilisé comme drogue.
En mars, ce sont trois millions de comprimés de captagon qui avaient été saisis à la frontière avec la Syrie, l’un des plus gros producteurs de cette drogue qui est ensuite acheminée vers les pays du Golfe via l’Irak.
La Syrie, la Jordanie et l’Irak vont lutter contre ce trafic
Mais les régions du centre et du sud de l’Irak, frontalières de l’Iran, sont aussi d’importantes routes pour le trafic de crystal meth, une drogue de synthèse.
Et après avoir longtemps été un pays de transit, l’Irak est de plus en plus un marché de consommation du captagon, avait récemment expliqué à l’AFP Archad al-Hakim, porte-parole de la Sûreté irakienne.
Début mai, lors d’une rencontre réunissant des ministres arabes des Affaires étrangères, le gouvernement syrien s’est dit prêt à «renforcer la coopération» avec la Jordanie et l’ Irak, «affectés par le trafic de drogues et la contrebande à travers la frontière syrienne».
Les trois pays se sont aussi engagés à «prendre les mesures nécessaires pour mettre fin aux opérations de contrebande». La Jordanie a d’ailleurs éliminé un important trafiquant syrien en mai dernier.
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