L'armée russe a fait savoir que les combattants ukrainiens retranchés dans l'usine Azovstal, dont des membres du bataillon Azov, continuaient à se rendre. Les blessés nécessitant une prise en charge médicale ont été transférés vers un hôpital.
Le général Igor Konachenkov, porte-parole du ministère russe de la Défense, a annoncé dans un communiqué du 18 mai que «les combattants de l’unité nationaliste Azov, ainsi que les militaires ukrainiens qui étaient retranchés dans l’usine Azovstal à Marioupol, ont continué à se rendre». Selon le décompte de l’armée russe, 694 combattants se sont rendus au cours des dernières 24 heures, dont 29 blessés, portant à 959 le nombre de soldats ayant déposé les armes depuis le 16 mai.
Le 16 mai, la Défense russe avait indiqué que 265 combattants ukrainiens s’étaient constitués prisonniers, parmi lesquels 51 étaient gravement blessés. «Tous ceux qui nécessitent une assistance médicale sont envoyés vers l’hôpital de Novoazovsk», localité située à l’est de Marioupol, sur le territoire de la République populaire de Donetsk. La vice-ministre ukrainienne de la Défense Ganna Malyar avait annoncé la veille des chiffres proches, évoquant 264 combattants ukrainiens – dont 53 blessés – évacués vers l’est, en assurant que les combattants en question devaient être à l’avenir rapatriés en Ukraine «dans le cadre d’une procédure d’échange».
Selon la Défense russe, des négociations avec les représentants des militaires ukrainiens bloqués dans l’usine métallurgique Azovstal à Marioupol ont permis d’aboutir à un «accord sur l’évacuation des blessés». Celui-ci incluait un cessez-le-feu et la mise en place d’un corridor humanitaire pour transporter les militaires ukrainiens blessés vers un hôpital à Novoazovsk, afin de leur apporter «toute l’aide nécessaire».
L’Ukraine avait estimé la semaine précédente que plus de 1 000 soldats ukrainiens, dont 600 blessés, se trouvaient dans le complexe sidérurgique mais a évoqué, par la voix du président Volodymyr Zelensky, une opération d’«évacuation» des soldats retranchés − qualifiés de «héros d’Azovstal» − à propos de la reddition en cours. Ce qui pouvait introduire une confusion avec d’autres événements, dont l’évacuation d’une cinquantaine de civils du site industriel le 7 mai, sous l’égide de l’ONU et du Comité international de la Croix-Rouge (CICR).
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