Dans un discours prononcé devant le Parlement, le Premier ministre russe a affirmé que la «période d’adaptation» de l’économie russe face aux sanctions occidentales prendrait fin dès l’année prochaine.
«Soyons réalistes : la pression extérieure sur la Russie ne va pas faiblir. Néanmoins, nous nous attendons à ce que la période d’adaptation se termine dès 2024», a déclaré Mikhaïl Michoustine le Premier ministre russe, lors d’un discours à la Douma, la chambre basse du Parlement ce 23 mars.
«L’économie est revenue sur la trajectoire de la croissance [et, dès l’an prochain] la Russie s’engagera sur la voie d’un développement progressif à long terme», a-t-il précisé.
Dans ce discours, le Premier ministre a dressé le bilan de l’année 2022, marquée par le conflit en Ukraine, les sanctions occidentales, et le départ de nombreuses entreprises internationales.
+0,3% du PIB pour 2023 selon le FMI
Le Premier ministre russe a aussi estimé que la Russie avait été visée par des sanctions «d’une puissance sans égale» prenant la population pour «cible», mais estimé que le pays avait «survécu» à cette «période d’adaptation difficile», marquée par une contraction du PIB de 2,1% en 2022 selon l’agence des statistiques Rosstat.
Le Fonds monétaire international s’attend désormais à une légère hausse de 0,3% du PIB en Russie cette année, tandis que la Banque centrale russe établit une fourchette comprise «entre -1% et +1%».
«Nous avons continué à renforcer la coopération avec les pays amis, avec ceux qui partagent nos points de vue et nos valeurs», a aussi souligné Mikhaïl Michoustine, au surlendemain d’un sommet entre Vladimir Poutine et son homologue chinois Xi Jinping qui a scellé leur alliance face aux Occidentaux.
Le Premier ministre a également annoncé que le salaire minimum – aujourd’hui fixé à 16.242 roubles par mois (environ 200 euros au taux actuel) –, serait réindexé à hauteur de 18,5%, soit «au-dessus de l’inflation», à partir du 1er janvier 2024.
Les pensions sociales augmenteront, elles, dès le 1er avril prochain, soit une hausse «de plus de 13,5% sur un an», une mesure qui concernera «environ quatre millions» de personnes.
Malgré les sanctions, les investissements des entreprises russes n’ont pas fléchi, selon Bloomberg