La Serbie a libéré trois policiers kosovars arrêtés par ses forces de sécurité à la mi-juin, après une décision en ce sens d'un tribunal serbe.
Les trois policiers kosovars arrêtés par les forces de sécurité serbes ont finalement été libérés. Le tribunal serbe qui a traité leur dossier a expliqué que les policiers avaient été inculpés mais qu’il avait néanmoins décidé la fin de leur détention.
«La haute cour […] a confirmé l’inculpation contre [les trois policiers] et décidé que leur détention était terminée», a déclaré dans un communiqué cette instance.
Les officiers avaient été capturés en territoire kosovar, selon Belgrade. Pristina a, en retour, accusé la Serbie de les avoir enlevés.
«Nous confirmons que les trois officiers de police enlevés ont été libérés», a déclaré le chef du gouvernement de l’entité kosovare, Albin Kurti, sur Twitter. «Bien que nous soyons heureux qu’ils puissent retourner dans leur famille, ces enlèvements constituent une violation grave des droits humains et doivent être sanctionnés.»
Ce nouvel accès de fièvre entre Pristina et Belgrade est survenu dans un contexte de fortes tensions pendant lesquelles plus de 30 soldats de la KFOR, la force emmenée par l’OTAN, ont été blessés dans des heurts avec des manifestants serbes, contestant l’installation de force de maires albanais par Pristina dans des villes du nord du Kosovo, à majorité serbe, après des élections n’ayant vu que 3% de participation.
La Serbie n’a jamais reconnu l’indépendance autoproclamée en 2008 par son ex-province du Kosovo, une décennie après une guerre meurtrière entre forces serbes et rebelles indépendantistes albanais. Soutenu par Washington, Londres et Paris, le Kosovo n’est toutefois reconnu ni par l’ONU ni par l’UE, plusieurs Etats membres s’y refusant.
La Serbie annonce avoir arrêté trois policiers kosovars sur son propre territoire