«On ne peut pas lutter contre le terrorisme en attendant la permission de qui que ce soit», a déclaré le chef de l'Etat turc en réponse aux Etats-Unis qui ont exprimé leur inquiétude autour d'une prochaine offensive d'Ankara dans le nord syrien.
Ankara n’attendra pas la «permission» des Etats-Unis pour lancer une nouvelle offensive en Syrie, a prévenu le président turc Recep Tayyip Erdogan, cité ce 29 mai par des médias turcs.
Nous nous débrouillerons seuls
Les Etats-Unis, par la voix du porte-parole du département d’Etat américain Ned Price, s’étaient dits le 24 mai «profondément préoccupés» par l’annonce la veille par Recep Tayyip Erdogan du lancement prochain d’une nouvelle opération militaire turque dans le nord de la Syrie visant à assurer à Ankara une «zone de sécurité» large de 30 kilomètres à sa frontière. «Nous condamnons toute escalade. Nous soutenons le maintien des lignes de cessez-le-feu actuelles», avait souligné Ned Price.
Depuis 2016, Ankara a mené trois offensives dans le nord de la Syrie contre les Unités de protection du peuple (YPG), une milice kurde qu’elle considère comme terroriste mais qui a été soutenue par les Etats-Unis notamment pour contrer les djihadistes de Daesh.
Erdogan réitère son opposition à l’adhésion à l’OTAN de la Filande et de la Suède
Interrogé par ailleurs sur le processus d’adhésion à l’OTAN de la Suède et de la Finlande, à laquelle Ankara s’oppose jusqu’ici, le président turc a jugé que les discussions le 25 mai à Ankara entre les délégations suédoise, finlandaise et turque n’avaient pas été «à la mesure des attentes» de la Turquie.
Le président turc a de nouveau accusé les deux pays nordiques de «soutenir le terrorisme», estimant que la Suède n’est ni «sincère» ni «honnête».
La Turquie accuse les deux pays, en particulier la Suède qui compte une communauté importante d’exilés turcs, d’abriter des militants kurdes du PKK, le Parti des Travailleurs du Kurdistan, considéré comme une organisation terroriste par Ankara et ses alliés occidentaux. Elle dénonce aussi la présence sur leur sols de partisans du prédicateur Fethullah Gülen, qu’elle accuse d’avoir orchestré la tentative de coup d’Etat de juillet 2016.
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