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L’administration Biden s’apprête à vendre pour plus d’un milliard de dollars d’armes à Israël

Alors que l'administration Biden a suspendu des livraisons de bombes à Israël, une vente d'armes de plus d'un milliard de dollars est en préparation. Washington a toutefois rappelé qu'il ne soutiendrait pas une intervention à Rafah.

Le représentant permanent d'Israël auprès des Nations unies, Gilad Erdan, le 26 octobre 2023 à New York (photo d'illustration).

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L’administration américaine s’apprête à vendre des armes pour un montant d’un milliard de dollars à son allié israélien. En effet, selon des informations rapportées le 14 mai par le New York Times, qui cite trois collaborateurs du Congrès, l’exécutif américain s’engagerait à vendre pour plus d’un milliard d’armes à l’État hébreu.

Une information confirmée par l’agence AP. Selon cette source, la vente comprendrait pour 500 millions de dollars de véhicules tactiques ainsi que 700 millions de dollars de munitions pour les tanks et 60 millions de dollars d’obus de mortiers.

Cet accord intervient après la suspension, le 10 mai dernier, par l’administration Biden, de l’envoi d’obus et de bombes, de peur qu’ils soient utilisés dans la probable opération de Rafah. Les États-Unis ont suspendu la livraison de pas moins de 3 000 bombes, dont 1 800 de 2 000 livres et 1 700 de 500 livres, rapporte le quotidien new-yorkais. Le 9 mai, Joe Biden avait admis que ces armes avaient tué des civils dans la bande de Gaza. 

Pas de soutien américain à l’opération israélienne à Rafah

Malgré les mésententes croissantes entre les États-Unis et Israël au sujet de la guerre à Gaza, Jake Sullivan, le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, a tenu à préciser le 14 mai que le président Biden avait «clairement indiqué qu’il ne fournirait pas certaines armes offensives pour une telle opération, si elle devait se produire». Avant d’ajouter : «Cela ne s’est pas encore produit. Et nous travaillons toujours avec Israël pour trouver une meilleure manière d’assurer la défaite du Hamas partout à Gaza, y compris à Rafah.»

«Nous ne pouvions pas et ne soutiendrions pas une opération militaire majeure à Rafah», avait pour sa part insisté le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, lors d’une interview à la NBC le 12 mai. 

Discours d'Hassan Nasrallah retransmis dans la banlieue sud de Beyrouth le 5 avril 2024 (image d'illustration).

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Difficile donc de suivre le positionnement de l’administration américaine. Depuis le 7 octobre, les États-Unis n’ont cessé de soutenir l’effort de guerre israélien dans sa lutte contre le Hamas. Fin décembre, les médias israéliens rapportaient que l’État hébreu avait reçu «plus de 10 000 tonnes d’armements et d’équipements militaires» des États-Unis, livrés en moins de trois mois par «244 avions-cargos et 20 navires américains».

Outre le soutien militaire de 3 milliards de dollars d’aide annuelle, en novembre dernier, le président américain avait demandé au moins 14,3 milliards de dollars d’aide supplémentaire pour l’État hébreu, rapportait un article d’Axios datant du 20 octobre. Cette nouvelle enveloppe comprenait une aide pour les systèmes de défense aérienne et antimissile, y compris le Dôme de fer.

Une opinion publique américaine de moins en moins favorable à Israël

Sur la scène diplomatique, malgré le consensus des pays arabes, de la Russie, de la Chine, de l’Afrique du Sud, du Brésil et de nombreux autres États, les États-Unis ont utilisé à trois reprises leur droit de veto pour bloquer des résolutions au Conseil de sécurité de l’ONU réclamant un cessez-le-feu à Gaza. Washington s’en était servi le 18 octobre contre la proposition brésilienne, le 8 décembre contre celle des Émirats arabes unis et dernièrement contre celle portée par l’Algérie, au nom des pays arabes, le 20 février. Depuis 1970, les États-Unis ont fait usage à 36 reprises de leur droit de veto pour bloquer des résolutions des Nations unies concernant le conflit israélo-palestinien.

L’inflexion de la politique américaine à l’égard de son allié historique au Moyen-Orient est en partie due aux nombreux mouvements de contestation dans les campus et au mécontentement d’une partie des démocrates qui souhaitent que Joe Biden exhorte l’État hébreu à assouplir ses restrictions sur l’aide humanitaire entrant dans l’enclave palestinienne assiégée.

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