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L’AIEA alerte sur la disparition de 2,5 tonnes d’uranium d’un site nucléaire en Libye

Les inspecteurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique ont constaté que plusieurs tonnes d'uranium n'étaient plus présentes sur un site qui n'avait pas pu être contrôlé en temps voulu en raison de la situation sécuritaire en Libye.

De l’uranium dans la nature. Dans un communiqué relayé par Reuters le 15 mars, l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a annoncé que 2,5 tonnes d’uranium naturel avaient disparu d’un site nucléaire libyen qui n’était pas sous le contrôle du gouvernement, suite à une inspection effectuée le 14 mars. Initialement prévue l’année dernière, celle-ci avait «été reportée en raison de la situation sécuritaire dans la région», a indiqué le chef de l’AIEA, Rafael Grossi.

L’AIEA mènera donc une enquête pour déterminer les circonstances du retrait de l’uranium d’un site qu’elle n’a pas nommé, ajoutant que «la perte de connaissances sur l’emplacement actuel des matières nucléaires peut présenter un risque radiologique, ainsi que des problèmes de sécurité nucléaire». Selon l’Associated Press, il pourrait s’agir du site de Sebha, situé à environ 700 kilomètres de la capitale, Tripoli.

En 2003, la Libye alors dirigée par Mouammar Kadhafi avait renoncé à son programme d’armes nucléaires. Dans le même laps de temps elle s’était procuré des centrifugeuses capables d’enrichir l’uranium. Depuis le renversement du dirigeant en 2011 dans le cadre d’une opération soutenue par l’OTAN et fortement critiquée par les pays africains, la Libye a plongé dans le désordre, le pouvoir continuant à être disputé entre plusieurs factions rivales et des institutions concurrentes de l’Est et de l’Ouest.

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