Présente depuis une quinzaine de jours sur une façade murale à Avignon, une fresque représentant Jacques Attali en train de tirer les ficelles d'une marionnette Macron fait polémique. L'American Jewish Committee dénonce une «fresque antisémite».
L’antenne parisienne de l’American Jewish Committee a interpellé le 23 juin sur Twitter la maire d’Avignon au sujet d’une peinture murale mettant en scène l’essayiste, économiste et haut fonctionnaire Jacques Attali tirant les ficelles d’une marionnette représentant le chef d’Etat français, Emmanuel Macron.
«Est-ce que la mairie d’Avignon peut nous dire qui a autorisé ou commandé cette fresque antisémite et pourquoi elle est toujours là ?», s’est indignée en effet l’organisation juive sur le réseau social.
Alors que l’œuvre en question a été repérée par BFM Marseille Provence «à proximité du parking relais des Italiens situé sur la rue de la Synagogue», elle figure par ailleurs sur le compte Instagram de l’artiste «lekto», qui a déjà fait parler de lui pour d’autres fresques politiques dans la ville.
«Le marionnettiste, Jacques Attali aka Gepetto et Emmanuel Macron aka Pinocchio», a-t-il écrit en description, tandis que sous la peinture murale figure le titre : «La bête 2, l’événement»
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Selon une information de BFM, la fresque en question est présente sur ce mur depuis une quinzaine de jours. «La ville d’Avignon a demandé dans un premier temps à l’agglomération du Grand Avignon de faire retirer cette fresque […]. Finalement, l’effacement n’est plus officiellement demandé la fresque n’ayant pas d’inscription et étant “sujette à interprétation”», rapporte la chaîne d’informations en continu.
Une fois partagée sur les réseaux sociaux, la peinture a rapidement déclenché une avalanche de commentaires, de nombreux internautes exprimant leur indignation et la comparant aux Protocoles des Sages de Sion, un faux paru au début du XXe siècle dans la Russie tsariste et censé décrire un plan de conquête du monde, ou les juifs et les francs-maçons tireraient les ficelles.
«Dites Avignon, vous êtes bien sûrs que cette fresque antisémite est une bonne idée ?», a par exemple interrogé la journaliste Emma Ducros sur Twitter.
La symbolique de cette peinture n’est par ailleurs pas sans rappeler des propos attribués à Jacques Attali qui, se serait déjà lui-même félicité d’avoir joué un rôle majeur dans le lancement de la carrière politique d’Emmanuel Macron. «Emmanuel Macron ? C’est moi qui l’ai repéré. C’est même moi qui l’ai inventé», se serait ainsi réjoui l’économiste selon ses paroles ici rapportées par la journaliste Anne Fulda dans son livre «Emmanuel Macron, un jeune homme si parfait», paru en avril 2017 aux éditions Plon.
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