L'aviation israélienne a frappé la banlieue de Damas, sans faire de victimes, mais en provoquant des dégâts matériels, selon l'agence Sana. Il s'agit du deuxième bombardement en Syrie en 48 heures.
C’est un front qui ne dit pas son nom. L’armée israélienne a procédé à un nouveau bombardement sur le territoire syrien à l’aube de ce 19 mars, a rapporté l’agence Sana.
«Vers 2h10, l’ennemi israélien a mené une agression aérienne aux missiles depuis le Golan syrien occupé, ciblant plusieurs positions dans la banlieue de Damas», a indiqué une source militaire, citée par le média syrien. «Les systèmes de défense antiaérienne ont intercepté les missiles et en ont abattu plusieurs», a-t-elle ajouté, tout en précisant qu’il y avait eu des dégâts matériels.
Le 17 mars, l’aviation israélienne avait également «lancé une attaque aérienne depuis le Golan syrien occupé, contre un certain nombre de points dans la région sud», a rapporté Sana, indiquant que la frappe avait blessé un soldat.
Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme, source controversée basée à Londres, les frappes du 19 mars «ont visé des dépôts d’armes relevant du Hezbollah dans la région de Yabroud», proche de Damas, «les détruisant et provoquant un incendie». Toujours selon la même source, l’aviation israélienne aurait procédé à plus de 25 attaques depuis début 2024, visant «49 cibles, dont des entrepôts d’armes et de munitions, des quartiers généraux, des centres et des véhicules».
Ces frappes auraient également tué pas moins de 43 personnes, dont dix Syriens appartenant à des milices iraniennes, neuf Gardiens de la révolution et dix membres du Hezbollah libanais.
Israël vise le Hezbollah et la force Al-Qods
Tsahal procède régulièrement à des frappes pour empêcher l’acheminement d’armes iraniennes à destination du Hezbollah libanais. En effet, la milice chiite et les Gardiens de la révolution iranienne, sous la bannière de la force Al-Qods, disposent d’une présence sur le territoire syrien. Le site saoudien Al-Majalla a répertorié près de 530 sites militaires appartenant à l’Iran et à ses alliés.
Ces sites regroupent aussi bien des entrepôts que des casernes, voire des bâtiments non officiels. Ils se situent à Abou Kamal, à la frontière syro-irakienne, à Deir ez-Zor, à Damas et dans sa banlieue, à Alep, sur le littoral, à Masyaf, à Homs, à Hama, mais également près du Golan occupé militairement par Israël depuis 1981 avec la présence de bases vers Souëida, Deraa et Quneitra.
Syrie : nouvelle frappe israélienne à Damas, au moins deux morts