En tournée en Arabie saoudite, le chef de la diplomatie iranienne a rencontré Mohammed Ben Salmane, le prince héritier du royaume. Les deux ont évoqué le développement des relations bilatérales et l'importance de l'unité du monde musulman.
Après avoir rencontré son homologue saoudien Fayçal ben Farhan la veille, le chef de la diplomatie iranienne a rencontré le 18 août Mohamed Ben Salmane à Djeddah, l’homme fort du royaume.
Sur son compte X (ex twitter), Hossein Amir Abdollahian a précisé s’être entretenu avec MBS pendant 90 minutes. Il rapporte notamment que les deux hommes ont eu une discussion «directe, franche et productive». Le chef de la diplomatie iranienne précise que l’entretien a abordé les problématiques régionales, le développement des relations bilatérales mais également l’importance de «l’unité du monde musulman».
صبح امروز با امیرمحمد بنسلمان ولیعهد عربستانسعودی بمدت ۹۰ دقیقه در جده دیدار داشتیم.گفتگوی صریح، بیپرده، سودمند و نتیجهبخش، مبتنی بر سیاست همسایگی. با اراده روسای دو کشور، بر مناسبات دوجانبه پایدار در همه زمینهها تاکید شد.
در منطقه بر«امنیت و توسعه برای همه»اتفاق نظر داريم. pic.twitter.com/4dGZlR7MMX— H.Amirabdollahian امیرعبداللهیان (@Amirabdolahian) August 18, 2023
Des tensions à la pacification
Cette rencontre sanctuarise encore un peu plus la normalisation entre les deux anciens ennemis. C’est la première fois qu’un diplomate iranien rencontre l’homme fort du royaume saoudien. Par le passé, en 2017, MBS avait même évoqué la possibilité d’un conflit si les tensions ne retombaient pas dans la région. Aujourd’hui, force est de constater la pacification du Golfe persique.
Les responsables iraniens et saoudiens ont commencé à se rencontrer en catimini dans plusieurs capitales arabes à partir de 2021. La normalisation a été insufflée notamment par l’entremise de la diplomatie chinoise. Pékin avait organisé une rencontre entre les deux délégations en mars dernier pour acter un dégel.
Riyad et Téhéran n’avaient plus de relations diplomatiques depuis 2016. Le prétexte a cette rupture a été une manifestation devant l’ambassade saoudien en Iran suite à l’exécution d’un important cheikh chiite en Arabie saoudite. Mais les deux pays étaient surtout opposés sur l’intégralité des dossiers régionaux. Du Yémen à la Syrie, en passant par le Liban et l’Irak, ils soutenaient des blocs antagonistes.
Le chef de la diplomatie iranienne à Riyad pour consolider la normalisation