Le modèle français de sécurité civile est «bout de souffle», estime le président de l'Assemblée des départements de France (ADF), François Sauvadet, qui appelle à repenser le financement des Services départementaux d'incendie et de secours (Sdis).
Le modèle français de sécurité civile fonctionne mais est à «bout de souffle», alerte le 3 septembre le président de l’Assemblée des départements de France (ADF), François Sauvadet.
L’élu UDI s’est entretenu avec l’AFP après avoir lancé une «mission flash» dans les zones sinistrées cet été par les incendies pour faire remonter – d’ici à la mi-septembre – les besoins des pompiers, réfléchir à de nouvelles pistes pour le financement des Service départementaux d’incendie et de secours (Sdis), et favoriser le recrutement des sapeurs-pompiers volontaires car ils sont «absolument indispensables».
«Notre système de sécurité civile […] marche mais […] il est à bout de souffle, il a été poussé dans ses retranchements», explique-t-il dans un premier temps. «Jusqu’à présent, on mobilisait les sapeurs-pompiers volontaires et professionnels du Nord pour les envoyer dans le Sud faire face aux épisodes de sécheresse et d’incendies. Aujourd’hui, vous avez une multiplicité d’incendies – Gironde, Jura, Bretagne… Comment faire face aux méga-feux tout en préservant aussi, dans chaque département, les capacités de lutte contre les incendies ?», questionne-t-il.
«Les pompiers ne sont pas là pour assurer des carences ambulancières, ils sont là pour assurer la protection des biens et des personnes, il faut donc que leur mission soit exclusivement dédiée aux nouveaux risques liés aux changements climatiques», étaye le président de l’ADF.
Il rappelle en outre que «le chef de l’Etat lui-même a pointé du doigt les moyens aériens [bombardiers d’eau]». «Actuellement c’est insuffisant, outre la base de Nîmes et les quelques pré-positionnements en Corse, il faut réfléchir à une organisation territoriale des moyens aériens», propose-t-il.
François Sauvadet estime également que «la question de la mobilisation de moyens nouveaux pour faire face au changement climatique ne peut pas reposer sur les seules épaules des départements» et suggère une «nouvelle répartition» des financements : «On a besoin du soutien de l’Etat. Il faudra aussi qu’on ait une réflexion sur le financement global et notamment la nouvelle répartition. Les métropoles devront aussi participer beaucoup plus activement.»
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