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Le Premier ministre australien demande la fin des poursuites américaines contre Julian Assange

Tranchant avec la discrétion habituelle de Canberra sur l'affaire Assange, le Premier ministre australien, Anthony Albanese, a annoncé qu'il avait personnellement demandé à Washington de mettre fin à ses poursuites contre le fondateur de WikiLeaks.

«Il y a quelque temps, j’ai fait valoir mon point de vue selon lequel trop c’est trop. Il est temps que cette affaire soit menée à son terme […]. J’ai soulevé cette question personnellement avec des représentants du gouvernement des Etats-Unis. Ma position est claire», a affirmé le 30 novembre devant le Parlement australien Anthony Albanese, au sujet des poursuites américaines contre Julian Assange.

Une pancarte Free Assange lors d'un rassemblement à Londres, le 27 octobre 2021 (image d'illustration).

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«Quel est l’intérêt de cette poursuite, de cette action en justice, qui pourrait s’enliser maintenant pour de nombreuses années dans le futur ?», a interrogé l’homme d’Etat australien. Selon l’AFP, il a cependant tenu à préciser qu’il n’avait aucune sympathie pour bon nombre des actions de Julian Assange, sans plus de précision de la part de l’agence de presse.

Anthony Albanese a comparé le traitement subi par le fondateur de WikiLeaks avec celui de Chelsea Manning, dont la peine de 35 ans de prison pour avoir volé les documents secrets publiés par le même site avait été commuée en 2017 par le président de l’époque, Barack Obama (2009-2017). Chelsea Manning est «maintenant en mesure de participer librement à la société américaine», a souligné le Premier ministre australien.

Pour rappel, en 2019, la lanceuse d’alerte américaine avait de nouveau été écrouée pour avoir refusé de témoigner dans une enquête sur WikiLeaks. Elle a été libérée le 12 mars 2020 après une tentative de suicide, au terme de 301 jours d’incarcération.

Le Royaume-Uni s’apprête-t-il à extrader Julian Assange vers les Etats-Unis ?

Pour sa part, Julian Assange fait actuellement face à une situation plus que jamais préoccupante puisque cet été, Londres a finalement rouvert la voie à son extradition vers les Etats-Unis, après avoir refusé la première demande américaine en ce sens.

Enfermé depuis plus de trois ans et demi dans la prison britannique de haute sécurité de Belmarsh, le fondateur de WikiLeaks risque aux Etats-Unis 175 ans de prison pour avoir diffusé, à partir de 2010, plus de 700 000 documents classés sur les activités militaires et diplomatiques américaines, notamment en Irak et en Afghanistan, impliquant des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité.

Ces dernières semaines, plusieurs hommes d’Etat d’Amérique latine ont appelé à la libération du journaliste australien. 

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