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Le vaisseau spatial Orion se rapproche de la surface lunaire avant de revenir sur Terre

Après plusieurs contretemps techniques et météorologiques, la NASA a enfin fait décoller sa fusée géante SLS, avec à son bord le vaisseau Orion. Sans équipage, celui-ci s'approche de la Lune et devrait revenir sur Terre après un voyage de 25 jours.

Dans un bruit assourdissant, la nouvelle méga-fusée de la NASA, la plus puissante du monde, a décollé le 16 novembre depuis le centre spatial Kennedy en Floride, direction la Lune, pour la première mission non habitée du nouveau programme phare de l’agence spatiale américaine, Artemis.

La NASA a par la suite confirmé que le vaisseau Orion, arraché du sol par le puissant lanceur spatial SLS, était sur la bonne trajectoire vers le satellite naturel de la Terre, et a publié les premières images, prises par la capsule, de notre planète s’éloignant lentement derrière elle.

La troisième tentative de lancement aura donc été la bonne, après deux essais annulés à la dernière minute cet été à cause de problèmes techniques, puis deux ouragans ayant encore repoussé le décollage de plusieurs semaines. 

Cette première mission du programme Artemis consiste à faire orbiter autour de la Lune le vaisseau spatial Orion, sans équipage, avant de le faire revenir sur Terre. Au total, l’aller-retour devrait finalement durer 25 jours au cours desquels Orion doit se rapprocher jusqu’à environ 100 kilomètres de la surface lunaire. Son retour sur Terre constitue un des points critiques de la mission puisqu’il permettra, entre autres, de tester la résistance des boucliers thermiques du vaisseau pendant sa rentrée atmosphérique.

Vers des installations permanentes autour de la Lune, avant de conquérir Mars…

Plus de 53 ans après la mythique mission Apollo 11, ce vol test, qui fera le tour de la Lune sans y atterrir et sans astronaute à bord, doit permettre de confirmer que le véhicule est sûr pour un futur équipage. Il marque le grand début du programme Artemis qui pourrait permettre à l’agence spatiale américaine de signer d’ici la fin de la décennie un retour humain sur notre satellite naturel. La NASA prévoit en effet une continuité du programme avec des expéditions répétées autour et à la surface de la Lune. La presse spécialisée rapporte d’ailleurs qu’a déjà été entamée la construction de composants en vue d’établir l’assemblage en orbite lunaire de la station spatiale Gateway («passerelle»), au plus tôt dès 2026. 

L’idée de bâtir une station lunaire est également au programme des agences spatiales chinoise et russe qui, en mars 2021, ont révélé leurs ambitions communes autour de l’«ILRS», acronyme anglophone pour désigner leur projet conjoint de «station scientifique lunaire internationale». Les deux pays ont depuis invité leurs partenaires afin de prendre part à l’aventure «en adhérant aux principes d’égalité, d’ouverture et d’intégrité».

Du retour de l’homme sur l’astre lunaire à la potentielle exploitation de ses ressources naturelles, les projets foisonnent. Entres autres facteurs qui expliquent le regain d’attractivité autour de la Lune, on peut noter en premier lieu l’existence de ressources énergétiques potentiellement exploitables par l’homme. Cette perspective permet notamment d’envisager l’exploration lunaire comme un tremplin vers des objectifs spatiaux plus ambitieux, comme par exemple l’établissement d’un avant-poste visant à faciliter la conquête de Mars. 

(Re)conquête de la Lune : vers un Far West 2.0 ?

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