Député LFI, Adrien Quatennens a dit son opposition aux consignes de vote pour le second tour de la présidentielle. Il estime que la responsabilité de «mener le combat contre le RN» incombe désormais à LREM, qui ne l'a pas fait pendant la campagne.
«Les consignes de vote aujourd’hui, en avril 2022, elles pourraient avoir un effet totalement contre-productif. C’est ne pas lire ce qu’est le pays et sa colère» : au micro de France Inter ce 11 avril, le député de la France insoumise Adrien Quatennens a livré son point de vue sur le second tour de la présidentielle, qui opposera Emmanuel Macron a Marine Le Pen.
Si le député du Nord assure que «l’extrême n’est pas une option», il entend surtout placer la parti de la majorité présidentielle face à «ses responsabilités», estimant que celui-ci, au contraire de LFI, n’avait pas «mené le combat contre le RN» durant la campagne. «Nous avons mené le combat contre le RN, que y compris dans les dernières heures, les dernières semaines, nous nous sommes chargés, porte après porte, de convaincre des gens en leur disant : “Vous votez contre vos intérêts en votant pour [Marine Le Pen].” Mais je n’ai pas vu qu’Emmanuel Macron et son gouvernement ait fait la même chose, parce qu’il rêvait d’un second tour, qui était le bis repetita, le remake de 2017», a ainsi analysé le député.
«Maintenant, qu’ils prennent leurs responsabilités. Qu’ils s’interrogent eux sur le fait de savoir si, avec le programme qu’ils ont présenté ils sont en mesure de l’emporter. C’est leur responsabilité», a-t-il encore avancé.
.@AQuatennens : “Les consignes de vote, aujourd'hui, pourraient avoir un effet contre-productif (…). Nous, nous avons mené le combat contre le RN. Mais je n'ai pas vu qu'Emmanuel Macron ait fait la même chose parce qu'il rêvait d'un remake de 2017.” #Elysée2022#le79Interpic.twitter.com/QJQDG22kHi
— France Inter (@franceinter) April 11, 2022
Comme en 2017, Emmanuel Macron et Marine Le Pen s’affronteront au second tour de l’élection présidentielle. Jean-Luc Mélenchon, lui, n’a finalement pas réussi son défi de capitaliser sur l’argument du «vote utile» face au RN pour se hisser au second tour. Dans la foulée du résultat, le chef de file des Insoumis a déclaré qu’il ne fallait «pas donner une seule voix à Marine Le Pen».
Avant le scrutin, Jean-Luc Mélenchon avait indiqué qu’il consulterait les 310 000 personnes l’ayant soutenu en ligne avant de donner une consigne. Mais dans cette consultation, le vote pour Marine Le Pen ne sera pas une des options présentée.