Un responsable militaire de la République de Lougansk a affirmé que les forces ukrainiennes étaient réduites à des «poches de résistance» dans la ville de Lisitchansk, dans le Donbass. L'armée ukrainienne soutient que la ville est sous son contrôle.
«A Lisitchansk, il existe encore des poches de résistance locales des forces de sécurité ukrainiennes, mais elles sont désormais peu importantes : les nationalistes [ukrainiens] ont complètement perdu leur capacité de combat et le contrôle» : c’est ce qu’a affirmé à l’agence RIA Novosti ce 2 juillet Andreï Marotchko, un lieutenant-colonel de la milice populaire de la république autoproclamée de Lougansk – officiellement République populaire de Lougansk (RPL), dans le Donbass.
Plus tôt, Andreï Marotchko avait déclaré que «grâce aux efforts conjoints de la milice […] et des forces armées de la Fédération de Russie, les dernières hauteurs stratégiquement importantes ont été occupées, ce qui […] permet de dire que la ville de Lisitchansk est complètement encerclée».
S’exprimant à la télévision, le porte-parole de la Garde nationale de l’Ukraine Rouslan Mouzytchouk a démenti l’affirmation selon laquelle les forces de la République de Lougansk encercleraient la ville. «Les combats font rage autour de Lyssytchansk. Heureusement, la ville n’est pas encerclée et elle est sous contrôle de l’armée ukrainienne», a-t-il soutenu.
En tout état de cause, Lyssytchansk était le théâtre de violents affrontements ce 2 juillet. Selon l’AFP, Lyssytchansk est la dernière grande ville à ne pas être encore aux mains de l’armée russe et des milices de la RPL dans la région de Lougansk, dans le Donbass. La ville est jumelle de Severodonetsk, conquise la semaine dernière par l’armée russe après le retrait des forces ukrainiennes, à l’issue d’une bataille de plusieurs semaines. Les deux villes sont séparées par la Donets, principal affluent du Don.
Pour rappel, les territoires du Donbass font l’objet de bombardements récurrents de la part de Kiev depuis que leurs autorités locales ont annoncé leur sécession vis-à-vis de l’Ukraine en 2014, dans la foulée du coup d’Etat du Maïdan. Ces huit dernières années, les hostilités dans le Donbass ont fait plus de 13 000 morts, toutes parties confondues, selon l’ONU.
Le lancement de l’opération militaire russe en Ukraine, le 24 février 2022, a notamment pour motif, selon les autorités russes, de porter secours aux populations des deux républiques du Donbass – celle de Lougansk et celle de Donetsk –, dont Moscou a reconnu l’indépendance. Les alliés occidentaux de Kiev dénoncent quant à eux une guerre d’invasion, ont multiplié les sanctions économiques et diplomatiques contre la Russie et ont livré de nombreux armements aux autorités ukrainiennes.
Pour la diplomatie russe, l’Ukraine «n’existera plus jamais» dans ses anciennes frontières