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Les pays de l’UE bientôt soumis à un objectif obligatoire pour réduire la consommation électrique ?

La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a annoncé son intention de soumettre aux Etats membres de l'UE «un objectif obligatoire pour réduire la consommation d'électricité aux heures de pointe».

«Ce que nous devons faire, c’est aplanir la courbe et éviter les pics de demande. Nous proposerons un objectif obligatoire pour réduire la consommation d’électricité aux heures de pointe. Nous travaillerons en étroite collaboration avec les Etats membres pour y parvenir», a déclaré ce 7 septembre la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, en prônant le concept d’«une économie intelligente d’électricité» face à la pénurie d’énergie.

La mesure fait partie d’une série de propositions portées par l’exécutif européen face à la crise énergétique qui frappe les pays membres de l’UE. Cette crise s’impose désormais comme la principale conséquence de la dégradation des relations entre l’Occident et la Russie, dans le cadre des sanctions prises contre Moscou en réaction à son opération militaire qui se poursuit en Ukraine. 

Au cours de son intervention, la présidente de la Commission européenne a accusé la Russie de procéder à «une manipulation active du marché du gaz».

Crise énergétique : des accusations réciproques

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Les pays membres de l’Union européenne, très dépendants du gaz russe, accusent régulièrement Moscou de se servir du gaz comme d’un moyen de pression, en réduisant ses approvisionnements vers l’Ouest.

De son côté, la Russie fait valoir que les incidents de livraison sont le fait des sanctions occidentales. «Les problèmes de pompage [de gaz] sont apparus à cause des sanctions des Etats occidentaux. Il n’y a aucune autre raison à ces problèmes», a encore affirmé le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, le 5 septembre.

Parmi les derniers épisodes en date, l’entreprise russe Gazprom a récemment annoncé que le gazoduc Nord Stream, vital pour les livraisons en Europe, serait «complètement» à l’arrêt jusqu’à la réparation d’une turbine, alors qu’il devait reprendre du service le 3 septembre après une opération de maintenance. En cause, selon le groupe pétrolier : les sanctions qui empêcheraient la restitution d’une turbine Siemens, envoyée au Canada pour être réparée. L’Allemagne, où se trouve actuellement la turbine, assure de son côté que c’est Moscou qui bloque le retour de cette pièce-clé.

Quoi qu’il en soit, l’arrêt des flux de gaz entre la Russie et l’Allemagne via la mer Baltique accentue les craintes des Européens de devoir faire face à des pénuries sans précédent cet hiver.

Ce 7 septembre, en réponse au projet du G7 de plafonner les prix du pétrole russe, le président russe Vladimir Poutine a pour sa part promis un arrêt de toutes les livraisons de pétrole, mais aussi de gaz et de charbon aux pays qui s’associeraient à cette mesure.




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